Le 5 février aura lieu à Frontignan un meeting organisé notamment par le PCF, le PdG, Politis, dans la perspective d’un « Front de Gauche » pour les européennes. Le NPA est régulièrement interpellé par voie de presse pour se joindre à ce « front ». Pourtant, nous n’avons pas été invité à participer à l’organisation ce meeting, nous n’en avons appris l’existence qu’une fois le programme bouclé.
Suite au conseil départemental du NPA 34, nous avons néanmoins demandé à pouvoir y faire une intervention depuis la salle sur la base des propositions votées sur cette question au congrès du NPA 34, en attente de la position du congrès national. A un cartel électoral sans lendemain parce que limité aux seules élections européennes, nous préférons un front durable, au contenu clair et utile dans les mobilisations.
La position votée à la majorité au congrès du NPA 34 sur cette question d’une possible alliance aux européennes est la suivante :
Le congrès fondateur du NPA (à remplacer par le nom choisi) est à l’écoute des appels divers à une démarche unitaire à la gauche du PS.
Il est résolu à rechercher les voies de l’unité pourvu que celle-ci respecte plusieurs critères:
1) Une unité sur un contenu réel qui ne renie pas les raisons pour lesquelles on a combattu le projet de société que fut le TCE qui couvre à la fois les questions sociales et écologiques. L’unité doit porter un projet anticapitaliste au contenu précis en rupture avec le système.2) Une unité qui s’inscrive dans la durée et ne se limite pas aux élections européennes. Quel sens aurait une unité qui, d’emblée, s’arrêterait le soir du scrutin faute d’accord sur les enjeux nationaux, régionaux, locaux ? Ce serait un cartel électoral sans lendemain réduisant la démarche à du pur électoralisme sans véritable volonté transformatrice.
3) En ce sens, nous ne voulons pas être des pions dans une unité qui serait à géométrie variable, au gré de calculs électoraux des uns ou des autres. L’indépendance vis-à-vis du PS, parti qui, par son programme et sa pratique, s’inscrit dans la gestion du capitalisme et a renoncé à toute transformation sociale, n’est pas une question de mode de scrutin. Elle doit se traduire concrètement au risque sinon de créer des désillusions.
4) Une unité qui doit se retrouver sur le terrain, dans les luttes sociales et écologiques, contre la casse sociale, contre le démantèlement du droit du travail et des services publics, mais aussi contre le productivisme, le nucléaire, la marchandisation du vivant. La crise du capitalisme exploiteur et productiviste est une crise de civilisation que la démarche électorale seule ne pourra résoudre.
Le NPA (à remplacer par le nom choisi) est ouvert au dialogue et est prêt à explorer immédiatement et sans exclusive les voies d’une telle unité.
Nous proposerons à toutes les forces anticapitalistes en Europe une discussion qui étudie la possibilité d’une apparition commune lors de ces élections