À l’appel notamment de RESF et de la CIMADE, plus d’une centaine de personnes ont participé sur la Comédie à une protestation silencieuse contre la chasse aux Sans-Papiers.
Un rassemblement est aussi prévu vendredi 28 novembre à 18 heures devant l’hôpital de Sète pour soutenir un Kurde débouté du droit d’asile, menacé d’expulsion, actuellement en grève de la faim.
Mardi 24 novembre pendant une heure de 18 h à 19 h, en silence, la dénonciation de la politique de répression contre les Sans-Papiers.
Sète, le jeudi 27 novembre 2008.
Notre ami, Zafer DOGAN, est arrivé en France il y a trois ans maintenant. Il a 36 ans. Il se bat actuellement pour obtenir le droit d’y vivre dignement.
En temps normal, faute de papiers, il travaille au noir en tant que plaquiste. Il a aussi travaillé durant 8 mois en étant déclaré même s’il n’en avait pas le droit… et l’administration se garde bien de lui reprocher d’avoir versé des cotisations sans bénéficier du moindre droit en contrepartie.
Zafer est venu en France parce qu’en tant que Kurde de confession alévie, il était persécuté doublement en Turquie.
Ce n’est pas faute d’avoir essayé de faire changer les choses. Mais, en Turquie, la répression est lourde et Zafer fut condamné à deux peines de prison.
Il ne lui restait que l’exil comme solution.
A son arrivée à Montpellier, il ne connaissait personne. Aujourd’hui, il est reconnu notamment dans le quartier de Figuerolles où, entre autre, il apprenait le français en même temps qu’il enseignait le turc.
L’OFPRA lui a refusé le statut de réfugié politique. Cependant, Zafer veut vivre dignement. Pouvoir travailler normalement et ne pas se cacher de la police.
C’est pour cela qu’avec 10 camarades, il a commencé une grève de la faim il y a maintenant plus de deux semaines.
Suite à l’intervention brutale de la police, à son arrestation et son placement au centre de rétention, Zafer, refusant de retourner en Turquie, a décidé de durcir son mouvement.
S’il en est réduit à cette extrémité, c’est parce que l’administration n’a, à aucun moment, pris en compte sa situation malgré toutes les démarches qu’il a effectuées aussi bien auprès de l’Ofpra que de la préfecture.
Aujourd’hui, Zafer entame son 7ème jour sans boire avec comme idée qu’il n’y a pas de différence entre la mort en Turquie ou en France.
Il a été hospitalisé de force à Sète.
L’intransigeance du préfet fait que la situation de Zafer devient plus périlleuse d’heure en heure.
C’est pourquoi nous appelons toutes les personnes attachées aux droits de l’homme à protester contre cette intransigeance et à se rassembler vendredi à 18 heures devant l’hôpital de Sète (bd Camille Blanc).
Des amis et compatriotes de Zafer