Avant le conseil municipal de lundi soir, Francis Viguié (élu LCR – Cual) avait dénoncé par communiqué de presse le caractère anti-démocratique du soit-disant débat sur le budget (prévu comme le point 30 sur 71 ! ) ainsi que la hausse prévue des impôts locaux.
Midi Libre a fait un long article sur cette question, reprenant le communiqué de Francis Viguié.
Lundi soir, surprise, le débat sur le budget était traîté en premier.
La majorité (PS-PC-MODEM) a cependant maintenu son projet de hausse des impôts locaux (de 4 à 12 % ! ) celà alors même que se poursuivent les dépenses de prestige et les subventions aux entreprises privées.
Communiqué de presse envoyé avant le conseil municipal.
Le Conseil Municipal de Montpellier du Lundi 17 Novembre doit aborder un voeu et 71 points à son ordre du jour. Il faudra attendre le point 30 pour traiter du « débat d’orientation budgétaire 2009 » ! Ce débat majeur pour la vie quotidienne des habitants de Montpellier est totalement minimisé par la majorité municipale.
Nous considérons qu’il mérite un Conseil Municipal extraordinaire, faisant suite à des réunions dans les quartiers et à un débat public pluraliste. Les habitants de Montpellier doivent pouvoir élaborer, décider et contrôler les décisions prises. La majorité municipale en a décidé tout autrement, le débat budgétaire devient un point parmi les 71 autres. Ceci est d’autant plus grave que la majorité municipale, après avoir augmenté les cantines, les transports, la taxe d’habitation propose une hausse des impôts.
Nous ferons entendre au conseil de lundi une autre orientation afin que les montpelliérains ne fassent ni les frais d’une crise économique dont ils ne sont pas responsables, ni supportent les conséquences de la politique du gouvernement Sarkozy et rompant avec les dépenses de prestige du genre nouvelle mairie ou port. »
Montpellier, le 15 Novembre 2008.
Pour lire l’article de Midi Libre : cliquer ici
ou voir ci-dessous.
Midi Libre MONTPELLIER
Édition du lundi 17 novembre 2008
Gil LORFÈVRE
Ville : Le budget n’est pas voté qu’il crée déjà la polémiqueCe soir, lors du conseil municipal,
se tiendra le débat d’orientation budgétaire pour 2009 Décidément, le débat d’orientation budgétaire (Dob) programmé ce soir, lors du conseil municipal, ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices pour la majorité.
En effet, après la montée au créneau de certains élus UMP ainsi que de Martine Petitout, c’est au tour de l’élu LCR-Cual, Francis Viguié, de hausser le ton : « Il faudra attendre la trentième question, sur soixante et onze inscrites à l’ordre du jour, pour traiter enfin du débat d’orientation budgétaire pour l’année 2009. De qui se moque-t-on ? Ce débat majeur de la vie des Montpelliérains est totalement minimisé par la majorité municipale. »
Pour l’élu d’opposition, cette façon
de faire « est volontaire de la part de l’équipe Mandroux, et cela afin de supprimer tout débat contradictoire et de banaliser les enjeux majeurs liés à ce vote ».
Aujourd’hui, la LCR-Cual réclame la mise en place d’un conseil municipal extraordinaire consacré uniquement à ce débat d’orientation budgétaire avec, au préalable, l’organisation de réunions dans les quartiers et d’un débat public pluraliste. « Les Montpelliérains doivent pouvoir élaborer, décider et contrôler les décisions prises. » En quelque sorte appliquer la fameuse démocratie participative chère à Ségolène Royal. « Mais la majorité en a décidé autrement ! »L’élu d’extrême gauche est d’autant plus amer de voir le débat occulté que l’équipe d’Hélène Mandroux « a déjà augmenté, ces derniers mois, les cantines, les transports et la taxe d’habitation ».
Ce soir, Francis Viguié compte bien faire entendre sa voix et proposer d’autres orientations : « Face à la crise financière et à la politique dure de la droite, il faut que la gauche réagisse, se mobilise. Elle doit arrêter de dire que Sarkozy est méchant et, dans la foulée, appliquer sa politique et la faire supporter aux citoyens. » Dans la situation de crise financière actuelle à laquelle doivent faire face de nombreux Montpelliérains, la LCR-Cual milite « pour une non augmentation des impôts ».
Afin que celle-ci soit réalisable, elle demande que soit mis un coup de frein « aux dépenses de prestige », montrant ainsi du doigt le projet de nouvelle mairie. « Aujourd’hui, au vu de la détresse du plus grand nombre, quand on est une mairie de gauche, on privilégie les choix sociaux ! »
Certes, ce soir, il faudra attendre 22 h ou 23 h pour assister au débat d’orientation budgétaire mais celui-ci s’annonce aussi instructif que tardif.
Dans l’article de Midi Libre de mardi : « Francis Viguié, lui, affirme « qu’au bout du bout, ce sont toujours les populations qui payent », en appelle « à une véritable mobilisation contre la loi de finances » et demande « l’abandon de dépenses de prestige, comme les 300 000 € à l’ordre du jour pour les low-cost » ».
Midi Libre MONTPELLIER
Édition du mardi 18 novembre 2008
J. Ce
Conseil municipal : Impôts : « Ce sera entre 4 et 12 % »
Hier soir, les élus ont attaqué la séance par le débat d’orientation budgétaire, gros morceau initialement à la 30e place du copieux ordre du jour. Le matin déjà, devant la presse, Hélène Mandroux avait expliqué qu’il était vital, en cette période de crise, de maintenir un haut niveau d’investissements. « Quand la collectivité investit 100 M€, elle permet à 2 000 emplois d’exister. Car l’ennemi n° 1, c’est le chômage. » Elle a voulu rassurer en martelant que « la dette par habitant à Montpellier est de 168 €, alors qu’elle est de 2 176 € à Marseille ou de 967 € à Nantes. » Soit. Mais elle avait plus de mal à parler chiffres lorsque les journalistes la pressaient de donner une fourchette pour l’augmentation à venir des impôts. « Ce sera
entre 4 et 12 % », lança-t-elle finalement dans un soupir agacé.
Hier soir, Max Lévita, l’adjoint aux finances, a longuement commenté « une situation difficile » et la nécessité « de tenir le cap » car « nous avons une vision pour Montpellier. La ville va continuer à croître et nous avons des défis à relever, dont celui de l’université, avec le plan Campus. » Et il faut composer avec le désengagement de l’État et les nombreuses incertitudes qu’il fait peser sur les collectivités locales. « On ne tient pas compte d’une ville comme Sète », explique le groupe majorité pour dénoncer le fait que la dotation globale de l’État s’appuie encore sur le recensement de 1999, alors que Montpellier compte aujourd’hui 250 000 habitants. « Cette année, si l’on ne prend pas comme référence la population réelle, la perte sèche sera de 8 M€. »Max Lévita souligne, comme nous l’indiquions dès samedi, que la Ville va provisionner 120 M€ en investissement (40 pour le plan Campus, 30 pour la nouvelle mairie, 20 pour la poursuite des zac…), tout en ayant recours à l’emprunt à hauteur de 70 M€.
Tout cela donne forcément naissance à des échanges passionnés. Jean-Louis Roumégas ouvre le feu : « Vous annoncez de façon floue une hausse des impôts et elle est inacceptable à l’heure où les ménages sont frappés par une perte de leur pouvoir d’achat. Vous aviez pris l’engagement de ne pas les augmenter mais vous obéissez à une injonction de l’Agglo. Et ce n’est pas au service d’une politique plus solidaire mais pour financer une politique de l a croissance urbaine. » Des applaudissements nourris arrivent des bancs de l’UMP !
Francis Viguié, lui, affirme « qu’au bout du bout, ce sont toujours les populations qui payent », en appelle « à une véritable mobilisation contre la loi de finances » et demande « l’abandon de dépenses de prestige, comme les 300 000 € à l’ordre du jour pour les low-cost ».
Et Martine Petitout n’est pas en reste avec son « Vous n’avez pas à vous plaindre mais à vous adapter comme le font les citoyens ». Elle aurait aimé entendre, précise-t-elle, les expressions « faire des économies » ou « rationaliser la gestion ». A défaut, elle ose un conseil (« Ramenez les investissements à 60 M€ comme les villes de la même strate, baissez de 1 % le taux d’impôt »), avant de conclure à la hussarde : « Vous avez trompé les électeurs, les contribuables demandent votre démission ! » Fichtre.
« Je n’ai pas menti, rétorque Hélène Mandroux. Je me suis engagée sur le taux zéro pendant cinq ans. J’ai dit qu’il ne bougerait pas en 2008. Mais je n’ai pris aucun engagement pour 2009- 2012. » Il y avait alors un arrière-goût de campagne municipale.