Montpellier : le groupe Verts-LCR-CUAL proteste contre le peu de droits accordés à l’opposition.

Les élus Verts et Francis Viguié (LCR-CUAL-MTE) ont tenu une conférence de presse jeudi pour dénoncer la manière dont l’opposition est traîtée sur cette ville. Après le refus de salles municipales (voir ici), la question des locaux attribués aux groupes d’opposition a été pointée.

MIDI LIBRE
Édition du vendredi 26 septembre 2008

Mairie L’opposition reléguée aux oubliettes

Ils n’arrivent pas à s’y faire. Mais alors, pas du tout. Il faut reconnaître que les quelque 19 m² octroyés par la Ville au groupe d’opposition Verts- LCR-Cuals, au deuxième étage de l’immeuble du Triangle – avec vue sur… la mairie -, n’ont rien de très reluisants. Question équipements de base, ça frise même l’indigence. Autre “infamie” : là, à portée de souffle, de l’autre côté d’une cloison qu’on devine peu épaisse, se trouvent les bureaux à peine plus vastes de… l’UMP municipale. Un vrai supplice chinois. Reste que la situation est loin d’amuser les intéressés. Pour lesquels il s’agirait même, tout simplement, de l’une des nombreuses illustrations du peu de place faite à Montpellier à l’expression d’une opposition.

Et de citer : la limitation du temps de parole au
conseil et le régulier coup de balai aux questions d’actualité ; l’exclusion de fait des élus du groupe de toutes les commissions municipales ; les difficultés d’accès aux informations et aux dossiers municipaux : « Avec pour objectif de ralentir et de maîtriser la diffusion des documents. » Une élue du groupe, la Verte Nahalie Medeiros, n’en est toujours pas revenue d’avoir dû se satisfaire d’un coin de bureau d’une secrétaire du cinquième étage de l’hôtel de ville pour “éplucher” les dossiers du prochain conseil municipal. « Les gens ne savent pas ça. » Un « fonctionnement autoritaire » qui, tant pour Jean-Louis Roumégas (Verts) que pour Francis Viguié (LCR-Cuals), trouve peut-être sa pire forme dans le refus « systématique » de leur fournir une salle municipale pour y débattre avec le public. Et Francis Viguié de fulminer : « On nous propose 1 500 places au parc expo le 15 novembre pour recevoir Besancenot. Moyennant… 11 000 €. Un tarif évidemment déraisonnable. » Pour l’anecdote : au fameux deuxième étage du Triangle, il n’est, paraît-il, pas rare de tomber encore sur de vieux documents laissés là par quelques générations d’opposants. De Jean-Louis Garcia, Vert inclassable d’une autre époque, à un certain… Frédéric Tsitsonis. Comme quoi.

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