Ci-dessous, quelques unes des brèves locales parues dans le numéro de septembre 2008 de Motivées : subventions à la CCI, hausse des tarifs de la TAM, coûteux projet de faire un port à Montpellier, Véolia au conseil municipal, pollution estivale…
À lire ci-dessous
Lors du Conseil Municipal du 24 Juillet, à l’occasion du vote de subventions aux associations, la Chambre de Commerce et d’Industrie se voit attribuer 122 500 euros. Francis Viguié demande des explications : Il s’agit en fait d’une subvention aux compagnies aériennes « low cost ». Cet argent public est utilisé par la CCI pour faire la publicité de ces compagnies !
Le scandale est total, en plus de recevoir des subventions directes, ces compagnies se font même payer leur publicité. Ces compagnies sont une caricature du libéralisme et un modèle de dumping social, elles peuvent pourtant compter sur le soutien financier de la mairie de Montpellier et de l’Agglo. Cet argent doit servir aux priorités sociales et non au financement d’entreprises vivant en partie de subventions publiques.
LA MER A MONTPELLIER : LE RETOUR!
Nous pouvions penser que le vieux projet de G. Frêche de voir arriver la mer à Montpellier, avec un port pour compléter le tableau, avait été abandonné. Mais non, tout se poursuit. Il faut dire que nous atteignons là le sommet des dépenses de prestige et du ridicule mégalomaniaque.
Nous pourrions en rire s’il ne s’agissait de millions et de millions d’argent public que nous pourrions destiner à d’autres choix. Lors du conseil municipal du 24 juillet, le dossier était à l’ordre du jour. Notre opposition à ce projet est connue. Dépenser un argent fou pour un port de plaisance à Montpellier est un gaspillage de l’argent public. De plus, pour arriver à Montpellier, il faudra créer 3 ou 4 écluses !!! La majorité municipale parle maintenant « d’ascenseurs pour bateaux » !
Il ne s’agit pas simplement de voter contre ce projet. Au vu des sommes d’argent engagées, un débat public doit s’engager et la population doit décider de la poursuite ou de l’arrêt.
Francis Viguié
Tam : hausse des tarifs
Tam a augmenté ses tarifs au 1er août. Le titre à l’unité (1,30 €) et le ticket aller-retour (2,40 €) ne bougent pas, mais certaines hausses sont vertigineuses. Tous les forfaits augmentent. La carte 10 voyages fait un bond de 70 centimes passant de 10,80 € à 11,50 € ! Plus fort encore pour les 30 voyages qui passent de 29,80 € à 31,50 €. Hausse très sensible aussi pour le forfait annuel pour tous qui prend 20 € en grimpant de 330 € à 350 €. Voilà qui va inciter les gens à abandonner la voiture au profit des transports en commun !
Non seulement, les tarifs sont beaucoup trop chers et c’est un comble qu’ils augmentent encore, mais si l’on veut privilégier les transports en commun en ville pour se passer de la voiture, il faut des tarfis très bas, voire instaurer la gratuité comme cela se fait dans certaines villes.
Des élus qui ne nagent pas en eau trouble
Débat animé sur la qualité du service fourni par Véolia au dernier Conseil Municipal de Montpellier. A l’occasion du compte rendu annuel d’activité de Véolia – une délibération qui ne suscite généralement pas d’intervention – l’élue verte Nathalie Medeiros et Francis Viguié ont plaidé pour un retour en régie publique.
Selon le rapport présenté au conseil municipal, le service des eaux comptait 34 930 abonnés en 2007 et 30,8 millions de m 3 ont été mis en distribution au cours de la même période, une baisse de 2,2 % par rapport à 2006. Le résultat d’exploitation (avant impôt) est de à 997 000 €. C’est à dire près d’un millon d’euros de bénéfices. Veolia s’en met donc plein les poches ce qui explique le prix élevé de l’eau.
“A Montpellier, selon une enquête de Que choisir, les marges sont de 40 % sur le prix de l’eau, seulement de 10 à 15 % à Clermont-Ferrand ou Chambéry. Une régie permettrait de pratiquer un prix plus juste », ont déclaré l’élue des Verts et Francis Viguié : « Le bon sens voudrait que cela soit un service public. » Une succession d’observations qui n’ont pas évidemment convaincu Hélène Mandroux et son adjoint, Serge Fleurence. « L’enquête de Que choisir était un tissu de fausses informations. Quant à la qualité de l’eau servie, elle est très performante », a-t-il lancé. “
Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Merde alors
Cet été entre Carnon et la Grande Motte une belle nappe de matières organiques (vous comprendrez lesquelles) de 800 m de long par 10 m de large, est venue empêcher pendant 4 jours la baignade des touristes épouvantés. Des plaintes ont été déposées et certaines associations ont mis en cause la station d’épuration de Montpellier Maera qui envoie en mer les eaux usées par un émissaire. L’agglo se défend en exhibant des analyses conformes. Mais entre autres hypothèse le collectif évoque “le jeu particulier des vents et courants qui aurait altéré le processus de brassage et dilution des rejets de la station. Ces derniers auraient été piégés et ramenés vers la côte”.
Franchement, même épurées est-il raisonnable d’évacuer en mer les eaux usées ?
Il existe pourtant des solutions naturelles, écologiques de recyclage des eaux.