25 novembre : Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Parmi les célébrations annuelles, le 25 novembre, Journée internationale de lutte pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes n’est pas la plus populaire. Son origine remonte à 1960, lorsqu’en République Dominicaine les sœurs Mirabal furent assassinées parce qu’elles militaient pour leurs droits. Elles devinrent alors les symboles du combat pour éradiquer ce fléau qu’est la violence à l’égard des femmes. Quelques 53 ans plus tard, où en sommes-nous ?

Parmi les célébrations annuelles, le 25 novembre, Journée internationale de lutte pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes n’est pas la plus populaire. Son origine remonte à 1960, lorsqu’en République Dominicaine les sœurs Mirabal furent assassinées parce qu’elles militaient pour leurs droits. Elles devinrent alors les symboles du combat pour éradiquer ce fléau qu’est la violence à l’égard des femmes. Quelques 53 ans plus tard, où en sommes-nous ? Discriminations, viols, violences au sein du couple et de la famille, harcèlement, mutilations sexuelles, force est de constater que la mobilisation n’est pas à la hauteur de l’enjeu sociétal. Face à l’arsenal juridique dont nous disposons tant au niveau national qu’international, il paraît paradoxal que tant de violences sexistes et sexuelles persistent. La loi et la réglementation avancent mais les mentalités suivent-elles ?

 

Grâce à l’acharnement militant des acteurs et associations de terrain, la parole des femmes victimes de violences a émergé ces dernières années pour devenir publique. En sortant de la sphère privée, cette parole a fait des violences une question sociale et politique qui doit interroger notre société fondée sur des relations inégalitaires entre les sexes. La différence entre les hommes et les femmes et partant la discrimination qu’elle implique, est encore souvent présentée comme « naturelle ». Ce serait la Nature qui aurait distribué les rôles propres à la compétence de chaque sexe et qui justifierait donc que les hommes, plus forts, protègent et dominent les femmes plus faibles. L’expérience apportée par les différents mouvements d’émancipation depuis des décennies nous a prouvé que c’est faux. La domination du masculin sur le féminin n’est pas naturelle. Elle est construite socialement et a des conséquences sur les comportements individuels comme sur les rapports sociaux et politiques.

Lutter contre les violences implique donc de remettre en question les stéréotypes de genre et les rapports de domination tant au niveau individuel que collectif.  C’est aussi se questionner sur les représentations et les assignations du masculin et du féminin. Et en cela, notre société porte une responsabilité dans cette violence.

En n’accordant pas la place qu’elle mérite à la prévention notamment chez les jeunes, en ne se donnant pas les moyens de faire appliquer les lois existantes aussi insuffisantes soient-elles, en ne se posant pas les bonnes questions sur la prostitution, en protégeant mal les plus vulnérables (ou en les expulsant comme les femmes migrantes victimes de violences conjugales), en remettant en cause le droit des femmes à disposer de leur corps et à la maitrise de leur fécondité, en perpétuant un système politique et économique qui fait de l’inégalité le fondement même de son fonctionnement, notre société cautionne cet état de fait. 

L’action du Ministère actuel des droits des femmes va dans le bon sens notamment par la création d’une Mission Interministérielle pour la Protection des Femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF). L’avenir nous dira si les intentions seront suivies des faits.

Entre janvier et octobre 2013 et rien que dans l’Hérault, 1 495 personnes ont été victimes de violences intra familiales. La plupart sont des femmes : quatre en sont mortes. Il y a urgence !

(voir le communiqué de presse du Planning Familial 34)



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Ensemble 34