NOUVEAU PARTI ANTICAPITALISTE 34 : Débats, textes collectifs, travail des commissions

ci dessous textes de débats dans l’hérault.
Cr des commissions

Compte rendu de la réunion de la commission écologie, le 20 juin 2008.
Présents :
Valérie, Jean Claude, Rémy.
Nous avons essayé de faire un résumé et de faire des propositions à partir du document précédent. Une idée de Valérie : mettre sur le site, quand il existera, des informations sur les lieux de collecte et de récupération, des informations pratiques sur comment moins consommer ou polluer, où trouver des produits dont la production respecte l’environnement … etc. ( Il ne s’agit pas là d’un programme politique mais d’un plus pour inviter les gens à visiter le site. N.D.R. )
Résumé / Propositions
Au sujet des déchets :<br/>
Améliorer et généraliser le tri collectif et faciliter la collecte en l’étendant aux déchets végétaux et aux encombrants.
Inciter à la production de moins d’emballage / Voir avec les syndicats des entreprises.
Marquer les déchets ne devant surtout pas être jeter n’importe où avec un logo spécial.
Pas de transport lointain des déchets.
Au sujet des transports :
Energies fossiles : quels avenirs ? Réflexion et actions rapides de préparation de leurs remplacements. Poser le problème du CO2
Limiter le transport en avion / Imposer le TGV.
Aller vers la suppression des déplacements intra urbain.
Harmoniser la largeur des rails en Europe.
Gratuité des transport en commun.
Relocalisation des productions / Circuits courts.
Un réseau ferré dense de TER.
Revenir au transport fluvial et maritime avec l’utilisation de moteur plus propre. ( A la voile ! N.D.R.)
Boycott des produit lointain.
Au sujet des énergies :
Agro carburants / Pas à partir de terres pouvant servir à nourrir les gens / A partir des déchets ?
Isolation des habitats.
Développement du solaire.
Bâtiments public et grandes surfaces aux normes « écos »
Chauffage collectif.
Du solaire et de l’éolien sur les toits des immeubles.
Barrages et moulins locaux.
Au sujet de l’eau :
Remunicipalisation de l’eau / Service public de l’eau ( Régies ).
Traitement des eaux usées par des systèmes écologiques ( voir le site de Mèze ).
Arrosage la nuit / Au goutte à goutte / Mettre fin au gaspillage en agriculture.
Une eau du robinet buvable !
Des alimentations en mode « dual ». Une eau très propre pour boire, une eau moins propre pour le jardin, les W.C…. Etc.
Récupération des eaux de pluie : il est absurde de les envoyer à l’égout avec les eaux usées « grises » et « noires » !
En résumé : tous en trottinette ! N.D.R.

COMMISSION SANTE/SOCIAL
COMPTE RENDU DE LA REUNION DU 28 MAI

Il nous est apparu urgent de redéfinir la Sécurité Sociale : Son accès doit être un droit fondamental, accessible à tous, sans conditions, sous forme d’un régime unique.
Quelques problématiques ont émergé (cette liste n’est pas exhaustive): elles donneront lieu à un travail de réflexion (préciser les besoins, analyse des dispositifs existants…) et à l’élaboration de propositions (avec financement):
-1-Nécessité d’une totale indépendance de la recherche et des actes médicaux (actuellement fortement liés aux laboratoires pharmaceutiques). Le choix des orientations de la recherche ne doit pas être laissé aux seuls lobbies. Consultation des citoyens, ce qui pourrait amener des prises de conscience et favoriserait l’information. La question des maladies orphelines a été posée.
-2-Formation permanente des médecins.
-3-Développer la médecine de proximité sous la forme de dispensaires (par quartiers) dotés d’un secteur soins à domicile, avec trois missions essentielles : l’information et la prévention, l’accès aux soins gratuit, le soutien psychologique (lieu d’écoute). Une telle structure avec ces trois missions pourrait être présente dans les établissements scolaires, sous forme d’un point santé (avec formation obligatoire au brevet de secourisme). Il est fait remarquer que la prévention et l’éducation en matière de santé sont trop insuffisantes, notamment en direction des jeunes et des personnes âgées.
-4-Dans le domaine de l’hospitalisation, se pose la question de l’hébergement des proches : nécessité de lieux d’accueil à proximité des hôpitaux.
-5-Le grand âge, la fin de vie : structures d’accueil accessibles à tous, développement des réseaux de maintien à domicile, intervenants mieux formés. Prise en compte du coût (à voir sous quelle forme ?) des aménagements au domicile, et du matériel nécessaire. Attention à la prise en charge standardisée qui déshumanise : nécessité de soins mieux personnalisés, dans le respect du choix de vie et de la dignité.
Aborder la douloureuse question de l’euthanasie.
-6-La médecine du travail doit être plus efficace : s’inscrire dans une mission d’information (et donc de prévention) des risques pour chaque secteur professionnel, prise en compte du stress au travail, organiser une visite médicale des salariés tous les 6 mois. Elle doit pouvoir disposer d’un vrai pouvoir sur les employeurs.
Nicolas, Rémy, Christiane

COMPTE RENDU DE LA REUNION DU 18 JUIN
Comme cela l’avait été proposé dans le champ de la santé, il nous est apparu urgent de redéfinir ce qu’est « le social » : dégager les principes fondamentaux qui le fondent, et mettre en place des règles inviolables (un droit pour la population) . Globalement, il s’agit dans ce domaine comme ailleurs, de replacer l’Humain au centre des préoccupations, loin de toute démarche clientéliste axée sur le marchandage et le profit, ou dépendante des statistiques et des quotas. Toutes les mesures proposées feront l’objet d’une recherche de financement. Contrairement à ce qu’on nous dit, la France est un pays riche : c’est juste une question de répartition des richesses et donc de priorités.
Une nécessité : simplifier l’accès aux droits (revoir la question des dossiers, des justificatifs à produire, des délais…)
-1-Redéfinir ce qui est du bien commun et qui doit rester en libre accès en dehors d’une démarche mercantile (en priorité, l’eau …)
-2-L’idée forte d’un revenu d’existence a été évoquée : une sorte de S.M.I.C. à l’autonomie ( à l’inverse de l’assistanat) dès l’âge de 18 ans jusqu’à la mort afin de permettre à tous de vivre dans la dignité, quand bien des situations souvent temporaires ne le permettent pas (le temps de faire des études, une formation, de trouver un emploi, la fin de vie etc…). Ce revenu garanti, pour le droit à vivre, permettrait d’éradiquer la pauvreté.
-3-La garde des enfants : casse-tête couteux pour tous ceux qui travaillent. Pourquoi ne pas mettre à contribution les écoles, dont l’autre mission serait d’accueillir les enfants en dehors des heures scolaires (avant 8 heures, après 17 heures) dans des locaux attenants, par un personnel qualifié (non enseignant) . L’idée de rapprocher les générations a été retenue : en associant les personnes retraitées à l’encadrement des enfants et à la transmission de certaines connaissances ou compétences (aide aux devoirs, soutien scolaire, activités manuelles, de découverte, participation aux sorties extra-scolaires…).
-4-Le logement : le cours de l’immobilier doit être sous le contrôle de l’état. Il serait souhaitable de revoir le principe de la multipropriété dès lors qu’elle est une source de revenus et de profit. De même, il n’est pas irréaliste d’envisager qu’une personne s’acquittant du règlement de son loyer pendant des années, puisse à terme devenir propriétaire de ce logement.
-5-Le droit d’asile doit être réexaminé : comment accueillir et aider des personnes pour lesquelles s’expatrier, ne représente pas, rappelons-le, un « simple voyage de touriste » mais constitue plutôt une stratégie de survie? Comment faire cesser la stigmatisation systématique des personnes en situation d’immigration ? Leur faire une vraie place ( en terme de reconnaissance, d’emploi, de logement, d’implication dans la vie citoyenne) est une urgence. Cela passe d’abord par le respect.
-6-Ont été abordées brièvement et elles feront l’objet d’un autre débat, les questions concernant le milieu carcéral (suivi médical, accompagnement psychologique, préparation de la sortie pour que l’insertion soit réellement possible…) et le scandale des frais d’obsèques (ou faire du profit sur la mort !).
Nicolas, Rémy, Christiane


Interviews de nouveaux militantEs du NPA

Pourriez-vous nous présenter votre parcours politique jusqu’à présent ?
Sandrine Lopez, enseignante :
Je n’ai jamais milité dans aucun parti, ni association.
Gély Stéphan, 33ans, salarié chez Lidl :
C’est comme moi. Mais Le Pen au second tour d’une élection présidentielle avait été un premier électrochoc et l’élection de Sarkozy m’a fait prendre conscience qu’il fallait vraiment que je m’engage en politique pour défendre mes idées antilibérales. Courant janvier 2008, je me suis engagé sur la liste vraiment à gauche et citoyenne pour les municipales à Lunel. Les résultats obtenus localement m’ont donné le sentiment qui fallait continuer en créant rapidement le “C.I.N.P.A” en pays de Lunel.
Franz Chambard, enseignant :
A bientôt 50 ans, j’ai toujours été “apolitique”. Je trouvais légitime que quelqu’un qui travaille comme un forcené soit rémunéré en fonction. Si je fais partie d’associations écolo, ce n’est que depuis peu. J’ai eu milité à la CGT mais j’en suis parti pour cause d’incompréhension mutuelle… C’est sans doute des voyages à l’étranger qui m’ont fait prendre conscience récemment de la taille des injustices qui nous entourent. Je ne peux pas admettre que la terre soit gérée par 10.000 personnes (chiffre réel, semble-t-il) qui n’aient d’autre objectif que leur compte bancaire. Je suis très “remonté”…
Christine Pujol :
Depuis l’âge de 18 ans j’ai milité au parti communiste français. J’y suis restée près de 30 ans. Je ne renie rien. Bien que loin d’être parfait, c’était à mon sens le parti le plus apte à combattre cette société de profit et celui qui faisait des propositions concrètes pour une société plus juste. J’ai commencé à prendre du recul par rapport à la politique nationale quand les communistes ont accepté de prendre part au gouvernement socialiste. Résultat : une gauche gouvernementale qui ne pouvait pas fonctionner comme une vraie gauche, car le PS était trop puissant, a tué l’espoir chez les gens et les a dégoûtés de la politique. Le PS n’est pas un parti révolutionnaire, il tient des discours de gauche qui trompent les gens mais il ne s’attaquera jamais au fondement même du capitalisme. Il accepte la logique libérale.

Pourquoi avez-vous signé l’Appel ?
Stéphan :
Depuis des années se développe une politique de plus en plus libérale revenant sur plus d’un siècle de conquêtes sociales. J’ai signé cet appel car il faut en finir avec le système capitaliste. L’arrivée de Sarkozy et ses amis au pouvoir remet encore plus en cause tous les droits fondamentaux.
Franz :
Devant toutes les démolitions organisées par Sarko, je ne trouve pas d’autre fil conducteur pour résister que le NPA.
Christine :
Ce parti doit exister, il est devenu nécessaire. Les partis traditionnels ont montré leurs limites. Le mot « gauche » a été bafoué, privé de son sens, il est temps de militer dans un parti neuf et ancré solidement à gauche, sans concession avec les partis socio-démocrates. J’ai grand espoir en ce nouveau parti, qui deviendra ce que les militants en feront.
Sandrine :
J’ai la même conviction que les partis traditionnellement « de gauche » ne sont plus crédibles. Le principal, le PS, a pratiqué une politique de concessions au libéralisme toujours plus grande …jusqu’où ira t’il ? Il ne m’est plus possible de me reconnaître dans ce parti.
Stéphan :
Nous voyons que de nombreuses luttes sociales se développent, mais qu’elles restent infructueuses pour celles et ceux qui luttent au quotidien. Il manque un débouché politique vraiment de gauche, appuyé sur un projet de société alternatif. La seule proposition crédible susceptible d’ouvrir des perspectives est celle d’un changement de société. Ma motivation est renforcée par la perspective de ce nouveau parti car il rassemble des militants anti-capitalistes issus d’histoires et d’itinéraires différents.
Sandrine :
La politique de l’actuel gouvernement me paraît abjecte, particulièrement défavorable aux personnes les plus modestes : elle cherche à construire une société où le capitalisme, la compétitivité entre individus sont les valeurs phares. Il me paraît important de résister à cette évolution. D’où ma signature.
Franz :
J’ai signé aussi, car ce parti est le seul qui semble être ni corrompu, ni animé par des soucis de pouvoir et d’argent.
Christine :
Moi, j’ai espoir en ce nouveau parti car je pense qu’il saura tirer des leçons du passé et réinventer un avenir plus humain, plus juste en rassemblant des militants anciens ou nouveaux, jeunes ou moins jeunes, mais tous convaincus que la logique du « tout profit » doit être rompue afin de construire une société humaine et écologique.

Quel sont les aspects qui vous paraissent essentiels dans ce parti à construire ?
Stéphan :
Il faut un parti vraiment démocratique, dont les idées partent de la base, bien sûr totalement indépendant du Ps, qui défende une politique vraiment sociale, et soit garant des acquis sociaux et des services publics…
Sandrine :
Je trouve importante la façon dont va se construire ce nouveau parti: démarche participative, lieu de débat, d’échange d’idées…en espérant qu’au final ce ne soit pas une certaine « élite » qui arrête le cadre du NPA en s’éloignant un peu trop de la base. Le but, lui, est clair : la lutte sur des questions de gauche. Mettre l’économie au service de l’homme, et non l’inverse, dans le respect de l’environnement. Et ce au niveau transnational.
Franz :
Il devrait arriver à rassembler officiellement sous sa bannière des altermondialistes tels que Greenpeace, le Wwf, Attac, les anti Ogm et Bové, Resf… C’est pourquoi j’ai proposé à un moment de réfléchir à un logo à 2 vitesses, une partie étant dévolue à la sensibilité particulière de chaque groupe. Nous devons aussi convaincre les militants socialistes qui ne s’y retrouvent plus. Et puis éviter les querelles interminables, par exemple, sur le distinguo anticapitaliste et antilibéral dont 99,99 % des gens se foutent.
Christine :
Attention ! Ce parti doit être un parti vraiment à gauche, c’est-à-dire anticapitaliste. A mon sens, il ne doit pas se contenter de faire le constat des échecs et des dangers du capitalisme, il doit être force de proposition. Les gens qui souffrent n’ont pas besoin d’entendre le pourquoi ils souffrent, ils veulent du concret, ils veulent mieux vivre, dès demain.
Une vraie gauche peut gouverner en France. Un des aspects qui me semble le plus important est qu’il faut, avec les gens, construire un programme sérieux de gouvernement, avec des propositions concrètes. Le nouveau parti deviendra majoritaire, j’y crois très fort. Un pari de longue haleine…
Franz :
Pour ne pas donner l’image d’un parti d’arrière garde animé par des “vieux de la vieille”, il nous faut gagner des jeunes. Parfois, je reste stupéfait par l’inertie du peuple face à tout ce qui lui tombe sur la tête. Ce constat est peut-être banal, mais moi, j’aimerais bien qu’on arrive à ce que cela change !

Compte-rendu commun de la rencontre CUAL-LCR du 09/06/08

Présents : pour les CUALs : Isabelle, Xavier, Yves, Vincent N.
Pour la LCR : Sylvie, Suzanne, David, Vincent M.

Ordre du jour proposé par la LCR et accepté :
– Situation politique et évolution du PS
– Propositions respectives des CUAL et de la LCR
– La question de la structuration (réseau, parti… ?)

Situation politique :
L’analyse sur la situation politique, les attaques de la droite, la faiblesse ou l’abandon des luttes par les syndicats, la nécessité de résister et de se battre est partagée par tous.
Xavier (CUAL) insiste sur le fait qu’il y a beaucoup de propositions à gauche, notamment « l’appel Politis ».
David (LCR) met en avant les problèmes que l’on rencontre : au niveau syndical avec les stratégies des grandes confédérations et un syndicalisme très éclaté, et au niveau politique avec le glissement du PS et son adaptation toujours plus profonde au libéralisme.
Les CUALs ont annoncé leur intention de proposer des candidatures unitaires aux prochaines échéances électorales (européennes). La LCR indique que c’est trop tôt pour parler déjà de ça, et qu’il y a des tâches plus urgentes et qu’elle ne peut s’engager dès maintenant sur les décisions que prendra le nouveau parti qu’elle tente de construire.
Suzanne (LCR) met en avant le fait que la question clé de ces résistances actuelles est de donner un débouché politique aux luttes point sur lequel tout le monde est d’accord
David (LCR) note que les dernières municipales ont montré une progression de la gauche radicale et ce dans un contexte de victoire de la gauche aux élections. Le problème des alliances et des accords n’est pas (entre nous) réellement avec le PS (on est d’accord là-dessus), mais de savoir ce que l’on fait avec des partis qui font alliance avec le PS. Aux yeux de la LCR, il n’y a pas la place pour une gauche qui resterait sur le seul terrain du refus du libéralisme sans être anticapitaliste (vu ce que devient le système capitaliste actuel.)
Xavier (CUAL) précise l’importance qu’il se produise une fracture à gauche entre ceux qui recherchent des alliances avec le PS et ceux qui les refusent, notamment au sein du PC. Cette clarification par rapport au PS est nécessaire pour avancer.
Les CUALs insistent sur le fait que nous sommes d’accord sur l’analyse, mais que l’important, c’est d’avoir une union la plus large possible. Isabelle (CUAL) précise qu’il ne semble pas possible d’exclure le PC de ça, ou tout au moins une partie.
La radicalité est bien présente d’après Xavier, mais il y a une crise de la forme des partis qui désintéresse les gens.

Les propositions :
La LCR a lancé un appel à la création d’un nouveau parti anticapitaliste (NPA) car elle pense qu’il est nécessaire d’être très bien organisé face à un gouvernement qui attaque sur tous les fronts et qui lui est bien organisé. La forme d’un parti lui paraît être la plus apte à y répondre car elle permet de garantir des règles de fonctionnement démocratique, le contrôle des instances élues par la base, la transparence des débats, le droit de tendance…
La LCR invite les CUALs en observateur à la réunion Grabels le 22 juin.
La proposition des CUAL est de créer en quelque sorte un espace de rencontre entre des forces et des individus pour une union la plus large possible. Même si les comités ou collectifs de base sont seuls maîtres de leurs décisions, des rencontres nationales dégagent des orientations.
Les CUALs invite la LCR a participé au débat organisé par les CUALs de Montpellier le 26 juin

La structuration :
Pour la LCR, la structuration en parti est nécessaire pour les raisons déjà invoquées, car face à un adversaire très bien organisé, il nous faut l’être aussi. L’absence de structuration nationale pourrait être un frein à une réponse rapide et efficace face aux attaques, et peut entraîner des incohérences sans contrôle et coordination entre les comités.
Les CUALs indique que leur fonctionnement sous forme de collectifs locaux ouverts est le souhait de leurs militants et sympathisants et reste essentiel et que l’orientation est la création d’une union des forces de gauches anti-capitalistes et antilibérales.. La radicalité est bien présente d’après Xavier, mais il y a une crise de la forme des partis qui désintéresse les gens…”… d’où la relative complémentarité entre la démarche des Cuals et celle du NPA.

NPA Montpellier – Mardi 13 mai 2008 – 20h30
Discussion autour de l’anticapitalisme
Compte-rendu

Présents :
Gilles – Jean-Pierre – Remy – Marie-Sophie
 Bornes fixées pour la construction du nouveau parti :
– anticapitalisme
– pas d’alliance institutionnelle avec le PS
Deux niveaux de débat :
– doctrinal (définition et caractérisation précise du capitalisme): pas le débat de l’heure même s’il faudra s’y intéresser.
– aborder le sujet de façon pratique, pourquoi l’anticapitalisme aujourd’hui ? Rien de possible sans toucher à la propriété privée des moyens de production: lutte contre le chômage et les licenciements, retraites, salaires, protection sociale impliquent de lutter contre le partage actuel des richesses et donc le pouvoir des actionnaires et des patrons.
 Ce pouvoir est issu de la propriété privée des moyens de production déconnectés des salariés. Cas particuliers :
– foncier agricole, faut-il ou non discuter de la « légitimité » de la propriété privée de la terre ?
– logement ? Accepter ou non la possession de logements, de plusieurs logements ? Une des positions pourrait être celle de confier la gestion du logement (et particulièrement la politique foncière) plutôt aux municipalités étant donné des spécificités du secteur (positions de rente possible, offre relativement rigide)
Ces deux questions comme celles liées à d’autres formes de propriété paraissent annexes et laissent place au débat, contrairement à la discussion autour de la propriété privée des moyens de production: nécessité de hiérarchiser les débats, qui restent ouverts par ailleurs.
Objectif général du NPA : avoir des revendications permettant d’inverser le rapport de force actuel entre salariés et patronat et de contester l’appropriation privée des moyens de production.
 Quel cadre économique peut-on imaginer ?
• Veut on conserver une « économie de marché » ?
Le système d’économie centrale planifiée à montré ses limites (URSS) et parait inapplicable au cas de la France actuellement, mais l’économie libérale est l’extrême inverse que nous ne souhaitons pas. Quelle position entre ?
– Premier point crucial : le cas du marché du travail. Accord pour tendre vers sa disparition, et l’adoption d’un statut stable et convenable pour l’ensemble de la population : du travail pour tous (partage du temps de travail), avec un statut de salarié (dont la définition évidemment doit être précisée à partir par exemple de l’approfondissement des conventions collectives que la droite essaie de détruire ou du statut de la fonction publique) ne dispensant pas du travail (le débat sur le revenu « d’existence » doit être mené mais ce n’est pas à priori notre option) permettant d’assurer la garantie de revenu quelle que soit la situation momentanée du salarié (maladies, formation,transition entre changement d’emploi etc.) . Le licenciement doit être soustrait à l’arbitraire patronal et clairement encadré voire interdit dans certaines conditions.
– On peut aussi contester le marché dans le cas des services publics : deux points : définir les services devant être publics, non marchands et gratuits : énergie, transports, la santé, éducation. Discussion autour de l’inclusion dans ces services du logement (création d’un service minimum du logement ?) et de l’accès à la nourriture de base (gratuité ou prix fixés ?).
 Quelle insertion de cette économie à l’international ?
– craintes pour la pérennité du système dans un système de concurrence mais l’augmentation des salaires si elle est compensée par une baisse des profits n’entraîne pas de perte de compétitivité.
– au niveau européen : nécessité de continuer les luttes afin de construire une Europe socialement juste etc. forte au niveau mondial.
 Quelles responsabilités et à quels niveaux ? Quelle démocratie ? Quelle définition de la démocratie économique (peu abordé) ?
 liberté d’existence de tous les courants politiques en tout cas.
Bilan : L’anticapitalisme est l’issue de toutes les revendications actuelles qui remettent forcément en cause la propriété privée des moyens de production : aller vers une reprise du pouvoir des moyens de production dans une économie qui n’exclut pas forcément toute forme de marché, mais qui doit exclure le travail de la marchandisation, comprendre des services publics gratuits, et un minimum de régulation centrale. De la même façon, les décisions essentielles d’investissement doivent relever de la délibération sociale et non du choix arbitraire de quelques uns.
A noter que l’argument de l’épuisement des ressources naturelles engendré par le système capitaliste est une autre approche permettant de percevoir la nécessité de l’anticapitalisme.
 Quelle stratégie pour construire ce système économique ?
– il faut engager un débat sur les stratégies à adopter : consensus sur le fait que la stratégie n’est pas « un bain de sang dans une guerre civile ». L’anticapitalisme n’est pas refuser les réformes (et les alliances qui peuvent se faire autour d’elles), pourvu qu’elles aillent dans le sens des objectifs définis et non dans le simple aménagement de l’existant.
– définir les divergences du NPA avec les groupes antilibéraux (considérant que les travers du système actuel ne sont pas dus au capitalisme, mais simplement au libéralisme perçu comme une dérive financière).
Autres débats à aborder :
 Quelle position définir sur la situation dans les banlieues ?
 Position claire en tout cas sur les immigrés : revendications de régularisation de TOUS les sans papiers.
 Quelles définitions des classes actuelles : situation plus complexe que bourgeoisie / prolétariat, l’individualisme s’y ajoutant (fragmentation du monde ouvrier…).

CONTRIBUTION AU DEBAT

Contributions au débat sur le NPA Antoine, Rémy 

Je voudrais dans ces quelques lignes revenir sur ce qui m’a frappé et interrogé lors de la dernière AG des comités NPA (11 avril). En fait ce sont deux interventions que j’aimerais relever, même si beaucoup d’autres choses très intéressantes et surtout très constructives ont été dites. Il s’agit des idées exposées par, si je ne me trompe pas, Joël et Rémy.

Elles me sont apparues exprimer deux positions opposées, non pas du point de vue général de la visée de transformation sociale, qui me semble faire consensus, mais de celui de la définition politique et revendicative du NPA à construire. Je m’explique : j’ai cru comprendre de l’intervention de Joël, et j’ai cherché à le clarifier au cours de l’AG, qu’il souhaitait que le NPA s’ouvre largement à gauche et que, pour cela, il n’affiche pas une identité trop restrictive. De manière plus concrète il a parlé du travail du Cual de La Paillade et, de ce fait, il a réintroduit une problématique soulevée lors de la présidentielle : celle de la tactique, voire de la stratégie, politique que la gauche alternative devait adopter. Cela a donné, au moment de ces élections, les divergences que l’on connaît et la double candidature de Bové et de Besancenot. Avec la sanction électorale que l’on connaît aussi.

Je ne reviens pas sur tout cela pour le plaisir de remuer le couteau dans la plaie, mais parce que cela embraye sur la question de l’identité politique du NPA. Pour aller vite, je crois que nous ne pouvons pas faire tourner la roue à l’envers : le débat a été tranché par les élections, y compris les dernières, les municipales, et le NPA se situe dans la droite ligne de la campagne présidentielle d’O Besancenot. Je dirais même qu’il en est le prolongement politique et logique : l’idée de construire le NPA s’articule au cœur même de cette campagne, c’est-à-dire, dans un tout indissociable, à la critique en règle de la droite sarkozysée et à un démarquage radical vis-à-vis du PS et de sa politique générale ainsi qu’à un refus de sa démarche électorale-électoraliste : celle d’alliances à portée nécessairement gestionnaire du capitalisme, que ce soit à l’échelon local ou à celui de l’Etat.

Si l’on considère que toute construction de parti ou mouvement, doit bien envisager de fixer sa délimitation politique pour donner du sens à cette organisation, le NPA doit faire du refus d’une alliance électorale avec le PS le critère premier de sa définition politique. Récusons comme trop facile l’accusation de sectarisme et affirmons qu’il s’agit là avant tout d’une clarté du positionnement qui exclut tous ces minables arrangements auxquels le PC ou les Verts et quelques autres ont eu recours, aux dernières élections, pour se retrouver sur les listes du PS ou être soutenus par lui. Cette lutte des places est trop coûteuse politiquement pour que nous ayons des scrupules à nous définir par rejet de la logique qui la sous-tend. D’autant que ce rejet que l’on doit assumer comme un identificateur de la radicalité de notre anticapitalisme, ne peut que s’articuler à une démarche unitaire de résistance sociale, y compris avec le PS, lequel, on le voit bien n’est pas spécialement preneur !

Je terminerai sur ce point en rappelant que la proposition que la Ligue a faite de fusion technique au second tour des municipales résume bien, à mes yeux, la compatibilité qu’il y a entre le refus d’alliance de fond avec le PS et la mise en place d’une unité que l’on peut, sans hésiter, qualifier de formelle et dont le but, pas formel lui, est de battre la droite. Refuser une alliance ce n’est pas nécessairement diviser le combat anti-droite. Le terrain institutionnel, et pas seulement le terrain social, peut être investi par une démarche d’unité sans concession politique avec le PS. Il reste que, significativement, le PS, au risque de perdre certaines municipalités, s’est mis aux abonnés absents quand cette proposition unitaire de « fusion technique » des listes, lui a été faite comme il est absent de la résistance dans les luttes. Cette double absence a un sens qui devrait induire notre démarcation politique : le PS lui-même ne se conçoit pas autrement qu’en parti du système alors que nous visons la rupture de ce système.

En résumé, il y a bien des questions qui restent ouvertes dans notre démarche de construction du NPA : au risque de paraître provocateur, je dirais par exemple que, dans la situation de défensive dans laquelle nous enferment la mondialisation sauvage, la déliquescence de l’idée traditionnelle de communisme et la dérive droitière du PS, dérive confirmée par sa toute récente Déclaration de principes, même le débat réforme ou révolution n’est pas tranché ! Ce qui, pour moi, n’empêche nullement que le NP soit A, c’est-à-dire anticapitaliste ! Mais une chose me semble incontournable, même si, dans le processus actuel de construction du parti, elle peut et doit faire débat : le NPA ne peut concevoir de faire l’unité politique, dans une perspective d’accès au pouvoir, avec le PS tel qu’il est, a été et s’affirme devoir être ! Pas plus que le NPA ne peut d’ailleurs envisager d’être un instrument politique pour « aider » le PS à virer à gauche et, dans le cours de ce virage ou une fois ce virage acquis ( ?), s’allier avec lui ! Depuis 1981 trop de virages se sont transformés en impasses pour que le NPA prenne cette direction ou laisse planer le moindre doute sur la possibilité qu’il la prenne.

Quant à Rémy, j’ai été troublé par son péremptoire : « le pouvoir d’achat, rien à foutre ! » ou quelque chose d’approchant. Là aussi, si j’ai bien compris le sens de son intervention, est posée la question de l’identité du NPA, mais, à l’inverse de Joël, en des termes des plus restrictifs : se situant, autre différence avec Joël, sur le terrain immédiatement social, Rémy présente la question de la précarité et du chômage comme centrale, ce que je veux bien accepter, mais également comme exclusive de la revendication du pouvoir d’achat. Question que personnellement je considère aussi comme centrale. Le NPA ne peut pas se permettre d’être le parti des seuls précaires et chômeurs ou d’inviter les autres salariés à s’y investir en faisant l’impasse sur leur propre revendication de pouvoir d’achat et en se positionnant en pure solidarité contre la précarité et le chômage. Cette démarche est vouée à l’échec.

Il m’a semblé sentir dans la position de Rémy, mais je me trompe peut-être, une sorte de jugement de valeur, en fait plutôt un jugement dévalorisant, sur le pouvoir d’achat qui pourrait amener à poser des questions comme : revendiquer, par exemple, une augmentation salariale, serait-ce entrer dans une logique de consumérisme où l’on s’attache au superflu en oubliant l’essentiel (à commencer par le fait que certains n’ont pas le minimum pour vivre mais cela peut déboucher aussi sur le problème de l’épuisement des ressources et de la survie de la planète) ? Est-ce que, à partir de telle ou telle tranche de revenus, « on » décrète que l’augmentation du pouvoir d’achat est ou indécente ou tout bonnement incompatible avec le projet anticapitaliste ? Et à quel niveau on met la barre ? J’avoue avoir sur certains de ces points des hésitations et me sentir interpellé par exemple par les « décroissants ». La discussion doit pouvoir être menée mais sans espérer dans l’immédiat déboucher, sur ces problématiques, sur une définition restrictive du NPA.

Quand le salariat, dans toute sa diversité que le néolibéralisme cultive en fractionnant ainsi sa résistance, subit une attaque sans précédent, le NPA ne peut pas échapper à une définition de lui-même englobant le tout du salariat. C’est pourquoi je propose que le débat soit lancé sur la position que je suppose être celle de Rémy (à lui de la confirmer et de l’expliciter) et que mes remarques mènent peut-être plus loin qu’il ne le voudrait ; qu’en attendant, le NPA s’affiche ouvertement et radicalement contre la précarité et le chômage (en commençant par avancer les revendications d’augmentation des minima sociaux et d’interdiction des licenciements) ; qu’il fasse même de cette agitation, comme pour la régularisation des sans papiers, une priorité, mais que le pouvoir d’achat soit aussi une de ses revendications centrales adossée à la proposition d’une augmentation du Smic, de la défense des salaires contre leur érosion par l’inflation, des augmentations uniformes sans parler de la défense du salaire socialisé (sécu).

Les rythmes de construction du NPA doivent, en conclusion, pour moi, pouvoir combiner des délimitations politiques immédiates qui conditionnent son développement et sa crédibilité (rapport au PS) et une définition revendicative, immédiate elle aussi, conditionnant son enracinement social et, là aussi sa crédibilité de parti de luttes, mais laissant ouvertes des questions que seul un débat au long cours pourra faire avancer (précarité-chômage/pouvoir d’achat, croissance/décroissance, etc.).

Il va de soi que tout ce que je viens d’écrire est soumis, si les participants des comités le veulent bien, au débat sur la construction du NPA à mettre en place dans les semaines à venir. Je précise aussi que, si j’ai mis par écrit ces quelques réflexions, je n’exige pas de réponse écrite. Je n’exige d’ailleurs rien. J’aimerais seulement, au moment de préciser mon engagement dans le NPA, comprendre ce que pensent ceux avec qui je vais militer, leur exprimer ce que je pense, écouter, évoluer dans mes positions, etc.
Antoine (Montferrier, non membre de la LCR)

Une réponse de Rémy
Je m’explique sur ma plaidoirie contre la revendication d’une hausse du pouvoir d’achat.
Le capitalisme a fait ( ou rêve de faire ) de toute relation humaine un acte marchand.
Le capitalisme a défini, pour tous, la valeur de chaque chose en lui donnant un prix.
Le capitalisme ne donne de valeur à l’être que dans son avoir et dans son pouvoir d’achat.
Le capitalisme défini ce que nous devons posséder et consommer s’il nous en donne le droit et le pouvoir.
Le capitalisme confond les gens biens avec les gens de biens.
Le capitalisme produit des objets pour les seuls gens solvables. S’ils sont solvables mais sans désir de consommation, le capitalisme produit chez eux le désir de consommer.
Le pouvoir pour le capitalisme c’est le pouvoir d’achat.
Le reste du monde s’il n’est pas solvable peut crever.
Et nous réclamons ( A qui d’autre qu’au capitalisme? ) … Une augmentation de notre pouvoir d’achat !
Autrement dit : ” Cher capitalisme, donne nous un peu plus d’argent, ce vecteur unique d’échange que tu nous as imposé, pour que nous puissions consommer un peu plus ce que tu nous obliges à produire et que tu juges bon que nous possédions, si nous le méritons selon ta morale, et tout ceci afin d’avoir un peu plus de valeur à tes yeux…
Moi je revendique une société ou l”expression “pouvoir d’achat” n’aurait aucun sens pour personne. Rien ne se vendrait, l’on produirait et l’on prendrait ce dont on a seulement besoin.
Ce texte peut être diffusé sans modération. D’avance, merci Jean Claude.
La prochaine fois je m’expliquerai sur l’imbécillité que représente à mes yeux la revendication de “plus de social”.
Rémy dont la “philosophie” se veut chants et coups de marteau.

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