Des retenus du centre de Sète ont entamé depuis hier une grève de la faim pour une durée indéterminée. Un rassemblement a eu lieu samedi à Sète pour protester contre une expulsion.
Dernière info : Zohir expulsé pendant la nuit alors qu’un première tentative avait été mise en échec par la mobilisation
En Ile de France des travailleurs sans papier sont en grève pour leur régularisation.
L’expulsion de Zohir empêchée une première fois avant une nouvelle explusion cette fois-ci nocturne .
RESF Marseille, alerté, a organisé un rassemblement et a prévenu les marins CGT de la SNCM.
Zohir n’a pas été embarqué et ramené à Sète. Cependant, pendant la nuit, à 4 h du matin, il fut à nouveau conduit vers l’aéroport de Marignane pour y être expulsé vers Alger.
Compte-rendu du rassemblement du samedi 12 avril 2008.
Pour avoir une idée, ce centre a été fermé pendant quelques jours suite à une infestation de gale.
La coordination des comités de soutien aux sans papiers de Montpellier et RESF Sète ont appelé à un rassemblement devant le CRA de Sète ce samedi à 12H.
Nous voulions marquer notre solidarité avec toutes les personnes retenues et à leur grève de la faim.
Ceux-ci demandent notamment la régularisation des sans papiers et l’arrêt des contrôles abusifs des forces de l’ordre.
Ils dénoncent aussi les conditions de vie au sein du centre.
La coordination s’ est aussi mobilisée pour soutenir plus particulièrement Zohir qui s’est beaucoup investi dans le comité et a permis, avec d’autres, le dépôt collectif de 53 dossiers de régularisation à la préfecture de Montpellier.
Nous étions une quarantaine de militant-es et nous avons été accueilli-es par un service d’ordre policier pléthorique (2 cars et 3 voitures de polices pleins à craquer, plus la BAC, plus les RG…).
Nous avons installé nos banderoles sur les grilles du CRA et avons chanté dans le mégaphone. Puis nous avons contourné le centre, vers des fenêtres triplement grillagées derrière lesquelles s’étaient rassemblés les retenus. On ne pouvait pas se voir mais nous avons pu nous parler.
Ils nous ont dit qu’ils étaient 12 à l’intérieur, dont 8 en grève de la faim et parmi eux un homme âgé de 68 ans, diabétique et durement éprouvé par le manque de nourriture.
Toutes ces personnes ont passé plusieurs jours sans avocat, donc sans recours possible auprès du tribunal et pour certaines d’entre elles, les délais sont dépassés pour pouvoir tenter une ultime démarche avant leur « reconduite à la frontière », c’est-à-dire leur expulsion.
Concernant notre camarade Zohir, nous tentons d’obtenir une audience à la préfecture lundi dans la journée et cas d’échec, il partira de Sète mardi matin pour être embarqué contre son gré dans le bateau qui part pour l’Algérie à 11h depuis Marseille. Il s’agit d’une pratique courante de la part des autorités: expulser depuis une autre ville, amoindrissant ainsi la mobilisation.
Nous avons alerté le RESF de Marseille à qui nous avons demandé de se tenir prêt à accompagner Zohir mardi matin si son expulsion se confirmait.
Face à la détresse humaine que nous avons rencontrée ce matin, plus que jamais, nous exigeons la régularisation de tous les sans papiers, l’arrêt des expulsions et la fermeture des CRA.
silvi pour la coordination
Dans Midi Libre, édition Sète
SETE
Édition du lundi 14 avril 2008
S.C.
Rétention Des manifestants pour soutenir Zohir Tebbal
Plusieurs dizaines de manifestants, surveillés à distance par de nombreuses forces de l’ordre, se
sont rassemblées, samedi, devant le centre de rétention de Sète. Organisée par les comités de
soutien aux sans-papiers, la manifestation visait en particulier à soutenir Zohir Tebbal. Un
ressortissant algérien dont le dossier de demande de régularisation a été rejeté par la préfecture et
qui, depuis le mois de janvier, fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français. Interpellé
le 30 mars dernier par la police de l’Air et des Frontières, Zohir Tebbal est au centre de rétention
depuis dix jours et a décidé, depuis mercredi, d’entamer une grève de la fin.
L’occasion pour les manifestants de répéter leur refus de la politique d’immigration actuelle et des
expulsions.
Communiqué de la LCR. . Le 15 avril 2008.