Les principaux syndicats des collèges, lycées professionnels et lycées généraux avaient appelé à faire grève et à manifester le mardi 18 mars contre les suppressions massives de postes : 11 200 postes d’enseignants seraient supprimés pour la rentrée 2008, 80 000 d’ici 2012. C’est l’application de la politique du gouvernement qui consiste à ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
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Dans l’Hérault le collège des Garrigues à la Paillade et le lycée Joliot Curie de Sète (voir ici le blog des grévistes de ce lycée et là la vidéo qu’ils ont tourné de la manif) sont mobilisés et/ou en grève depuis deux semaines face à la baisse des moyens qui se traduisent par des suppressions de poste et une surcharge prévisible des classes. Des lycéens de Joliot-Curie étaient à la manifestation, ainsi que des parents d’élèves. Dans plusieurs établissements de l’Hérault, les annonces de supresions de poste, les perspectives (classes surchargées…) pour la rentrée 2008, les menaces liées au rapport Pochar entrainent des mobilisations (rassemblements, distributions de tracts à la population et aux parents).
C’est en banlieue parisienne que la mobilisation est la plus forte.
Dans ROUGE
EXPLICATION
Bien évidemment, pour compenser les suppressions de postes, le gouvernement cherche à faire travailler plus les enseignants. Ainsi un récent rapport gouvernemental, réalisé par un dénommé Pochard, préconise entre autres l’allongement du temps de travail, l’annualisation des services des enseignants, le recours accru aux heures supplémentaires.
Sur ce dernier point, pour ne donner qu’un exemple, il y aurait dans l’académie de Créteil un taux d’heures supplémentaires de 7 % dans les collèges et de 14 % dans les lycées. C’est autant de personnels non titulaires qui ne seront pas embauchés. Ces moyens équivalent à 683 postes en lycée, 266 en lycée professionnel.
Enfin, les organisations syndicales rappellent leur attachement aux trois voies distinctes de formation, Générale, Technologique et Professionnelle, et leur refus de la généralisation des baccalauréats professionnels en trois ans que veut imposer le Ministère et qui conduirait en particulier à la disparition des sections de BEP.