Grève éducation second degré : un millier de manifestants à Montpellier le 18 mars

Les principaux syndicats des collèges, lycées professionnels et lycées généraux avaient appelé à faire grève et à manifester le mardi 18 mars contre les suppressions massives de postes : 11 200 postes d’enseignants seraient supprimés pour la rentrée 2008, 80 000 d’ici 2012. C’est l’application de la politique du gouvernement qui consiste à ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
photos ci-dessous

Dans l’Hérault le collège des Garrigues à la Paillade et le lycée Joliot Curie de Sète (voir ici le blog des grévistes de ce lycée et la vidéo qu’ils ont tourné de la manif) sont mobilisés et/ou en grève depuis deux semaines face à la baisse des moyens qui se traduisent par des suppressions de poste et une surcharge prévisible des classes. Des lycéens de Joliot-Curie étaient à la manifestation, ainsi que des parents d’élèves. Dans plusieurs établissements de l’Hérault, les annonces de supresions de poste, les perspectives (classes surchargées…) pour la rentrée 2008, les menaces liées au rapport Pochar entrainent des mobilisations (rassemblements, distributions de tracts à la population et aux parents).
C’est en banlieue parisienne que la mobilisation est la plus forte.


Dans ROUGE

Mardi 18 mars, les professeurs des collèges et des lycées étaient de nouveau e grève, sur la base d’un appel unitaire contre les suppressions de postes et le rapport Pochard, qui prévoit de sensiblement dégrader le conditions de travail. Les instits s’y sont joints dans trois départements seulement, c qui illustre le manque d’action commune entre les divers secteurs de l’éducation Depuis plusieurs semaines, des mobilisations se déroulent contre ces suppressions d postes, avec parfois la participation active des élèves, qui sentent bien que ces mesure vont aggraver leurs conditions de travail (ce fut le cas à Aubervilliers ou au lycé Voltaire à Paris, par exemple). Il y avait d’ailleurs beaucoup de lycéens dans l manifestation du 18 mars. Ce jour-là, la grève a été fortement suivie. Alors que c’était pour beaucoup d’enseignants, la cinquième de l’année scolaire, on a compté 55 % d grévistes (Snes), soit plus d’un enseignant sur deux. C’est le signe de la fort mobilisation d’un milieu qui ne renonce pas à la lutte. Il ne faut pas s’arrêter là. I convient de réaliser l’unité de toute l’Éducation nationale et de remettre rapidement l gouvernement sous la pression de la grève. Il n’est pas possible d’attendre l manifestation nationale appelée en mai par la FSU. Comme les électeurs de Périgueu l’ont montré, on peut faire échec au ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos Mais, pour cela, une seule journée ne suffira pas, c’est un mouvement prolongé qu’il fau mettre en œuvre. L’enjeu est d’importance : cette fois, il faut gagner

EXPLICATION

Les dotations horaires des établissements diminuent, c’est-à-dire le nombre d’heures d’enseignement allouées à chaque établissement. Les conséquences de cette diminution des moyens sont bien visibles : suppression d’options, de l’enseignement d’une troisième langue par exemple, suppression des heures consacrées au travail en demi-groupes, réduction du nombre d’heures consacrées à enseigner le français ou les mathématiques, ou d’autres matières, instauration d’un baccalauréat professionnel en trois ans au lieu du cycle actuel de quatre ans, et surtout augmentation du nombre d’élèves par classe.

Bien évidemment, pour compenser les suppressions de postes, le gouvernement cherche à faire travailler plus les enseignants. Ainsi un récent rapport gouvernemental, réalisé par un dénommé Pochard, préconise entre autres l’allongement du temps de travail, l’annualisation des services des enseignants, le recours accru aux heures supplémentaires.

Sur ce dernier point, pour ne donner qu’un exemple, il y aurait dans l’académie de Créteil un taux d’heures supplémentaires de 7 % dans les collèges et de 14 % dans les lycées. C’est autant de personnels non titulaires qui ne seront pas embauchés. Ces moyens équivalent à 683 postes en lycée, 266 en lycée professionnel.

Enfin, les organisations syndicales rappellent leur attachement aux trois voies distinctes de formation, Générale, Technologique et Professionnelle, et leur refus de la généralisation des baccalauréats professionnels en trois ans que veut imposer le Ministère et qui conduirait en particulier à la disparition des sections de BEP.

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