Fête citoyenne Ensemble – Front de Gauche Puissalicon 20/06/2015

Compte-rendu du débat : Front de Gauche: Où en est on  ? Redigé par Jean-Luc
Taurines

Introduction par Xavier: J’
ai assisté à la naissance du FDG en tant que représentant de ce qui deviendra
ENSEMBLE. Pour le moment, nous avons raté la transformation du FDG en Front du
peuple par des adhésions directes. Cependant, le FDG est entré dans la tête des
gens et des media, dans une  perspective
essentiellement électorale. Le FDG n’ayant pas de statuts, toutes les portes
sont ouvertes. SYRIZA et PODEMOS  ne sont
pas transposables mais le FDG doit se mettre au service des citoyens. Mais les
institutions nous attendent et se pose, pour chaque groupe du FDG, la question
des moyens financiers liés aux voix obtenues aux élections. De plus, en France,
les media favorisent le FN et empêchent la montée du FDG. Il nous faut faire de
la politique, en appui des citoyens.

 

Jérôme: C’est la fin du machisme
en Espagne: des mairies PODEMOS sont dirigées par des femmes à MADRID et à
BARCELONE ! En France, nous devons réussir à éviter la prise de pouvoir à tous
les niveaux par des carriéristes. C’est une page blanche que nous devons
maintenant écrire en direct avec les citoyens. Si les partis ne s’adaptent pas
de façon draconienne, ils sont condamnés à disparaître ou à végéter.

 Nous devons faire
un travail beaucoup plus global à partir des problèmes concrets des gens.
Ceux-ci ne veulent plus de chefs, ils ne veulent plus que les femmes soient
rejetées. Les partis doivent être à la remorque des citoyens.

 

Raymond: Qu’est-ce qui prouve
que les citoyens et leurs mouvements soient en avance sur les partis ?

 La démocratie
participative est très importante au niveau local. Mais au niveau mondial, nous
devons agir aussi pour la paix quand on sait que les dépenses militaires
représentent 1600 milliards de dollars, que les USA  représentent 40 % du budget militaire mondial
et l’armement nucléaire français 3 à 4 milliards d’euros !  A CAZOULS, une marche est organisée le 9 août
à l’initiative du MOUVEMENT DE LA PAIX.

 

Pierre: On n’est carrément
plus  en démocratie. Les socialistes nous
sucrent le peu qu’on a. Nous ne devons pas militer chacun pour notre chapelle:
tous les républicains et humanistes doivent s’unir, alors que la gauche
radicale n’a pas réussi à le faire. J’avalerai des couleuvres pour empêcher la
droite et l’extrême-droite de passer.

 Il se passe des
trucs formidables dans les partis mais les citoyens en ont ras-le-bol. Bien
sûr, il y a eu les CUAL, des manifs, des actions concrètes comme celles du
SECOURS POPULAIRE qui fait des choses formidables. Ce n’est pas facile
d’éduquer des adultes, des électeurs potentiels. Mais nous devons le faire sans
ostracisme, en ayant le même but.

 

Philippe 1: Le
FDG n’a pas de positions nettes. Je suis marxiste-léniniste, contre l’Europe et
contre l’euro. SYRIZA et PODEMOS n’y arriveront jamais. C’est aux partis de
construire les citoyens, de leur donner une formation politique.

Il faut des syndicalistes et des syndicats forts. Le
citoyen en saurait-il plus que les syndicalistes et les militants des partis ?
Les ROUGES VIFS sont de vrais communistes. S’il n’y a pas d’Europe, pas d’OTAN,
il n’y aura pas de guerres, pas de fléau militaire !

 

Martine: Il y a urgence à
dresser une perspective politique pour les Français aujourd’hui. Il y a eu
l’élan du FDG aux présidentielles en 2012, mais maintenant ? Il ne faut pas
idéaliser le mouvement citoyen. Je voudrais être dans trois ou quatre ans pour
savoir ce que sont devenus PODEMOS et SYRIZA. Nous devons nous intéresser au
questionnement des gens, par exemple à celui des infirmières sur les problèmes
de santé, et chasser nos vieux démons. Comment trouver un équilibre entre les
partis existants et le mouvement en cours de structuration ?

 

Daniel: La lutte des classes
est une donnée primordiale. D’ailleurs, les milliardaires la reconnaissent et
pensent l’avoir gagnée, comme l’affirme Warren BUFFETT. Pensons aussi aux
travaux du couple de sociologues dans la mouvance du FDG, les PINçON-CHARLOT
,avec leurs livres: Le Président des riches et, maintenant, La
Violence des riches
ou à Bruno PIRIOU, opposant communiste à DASSAULT et
son ouvrage: Le Mur de l’argent. Nos ennemis, ce sont les milliardaires
!

 

Gérard: Au sein du FDG
actuel, il faut remplacer les forces centrifuges par des forces centripètes.
C’est un front par le haut, une alliance de partis. Maintenant, nous devons en
faire quelque chose par le bas.

Mesurons les effets de la politique actuelle dans la tête
des gens. Discutons de nos partis, de l’éducation populaire, mais allons aussi
chercher les gens sur du concret. C’est un peu plus compliqué que le simple
rejet des partis.

 

Viviane: Rassemblons le plus
largement possible sur des thèmes qui nous concernent pour changer de société.
La section de MURVIEL du PCF réfléchit à comment créer une association Nous
avons choisi quelques thèmes: l’école et l’éducation, l’emploi, la régie publique
de l’eau, l’économie sociale et solidaire, les circuits courts…

 

Robert: Effectivement, on n’a
pas réussi à transformer le FDG en Front du peuple. Pourtant, des associations
existent dans ce sens, par exemple à PEZENAS, LA PLURIELLE, qui regroupe des
membres des partis de la vraie gauche et, très majoritairement, des citoyens
non-encartés. En plus de sa participation aux campagnes électorales municipales
successives, cette association a agi victorieusement contre le projet
pharaonique de BONNETERRE (en passant le relais à une association plus large:
BIEN VIVRE A PEZENAS) ou contre la privatisation du stade Michel BATAL, même si
cette dernière semble revenir sur le tapis.

 

Sarah: Les partis et
syndicats vraiment de gauche sont nécessaires à la démocratie et à la défense
du peuple, des petites gens.  Mais,
actuellement, ils ont une mauvaise image de marque car ils n’ont pas su
évoluer. Pourtant, des espaces de réflexion existent comme PARTAGIR, dans
lequel les femmes, les jeunes, les timides prennent la parole. Ne faisons pas
abstraction de notre mode de fonctionnement. Les partis doivent soutenir les
collectifs, écouter ce que disent les gens qui sont les meilleure experts de
leurs problèmes.

 

Philippe 2: Vous
parlez de circuits courts, mais qu’allez-vous manger à midi ?

 

Clara: Le gouvernement
actuel continue à casser l’école. On le voit avec le projet actuel de
« réforme » du collège: suppression des dédoublements, des heures de
chorale, des langues anciennes et de certaines langues vivantes…
Malheureusement, tous les collèges n’étaient pas en grève et dans la rue le 11
juin. Les gens ne se sentent pas concernés, les media contribuent à les
abrutir. Pour en revenir à l’école, le contenu des manuels accentue ce
phénomène: en Histoire, parallèle entre le communisme et le nazisme; en
Espagnol, minimisation des mouvements démocratiques et révolutionnaires de
l’Amérique latine… Les inégalités sont accrues dans l’école. Les organisations
politiques et syndicales doivent faire plus dans ce domaine aussi.

 

Jean-Charles: Je
salue l’action de La PLURIELLE à PEZENAS. Mais ne calquons pas obligatoirement
les expériences d’où qu’elles viennent. Les commandants doivent être à l’écoute
des soldats. Ne mettons pas  en cause
seulement les media, remettons-nous, nous aussi, en cause. Remettons l’activité
politique au centre, mais en vivant avec les gens, y compris avec la pétanque,
des grillades…,  comme j’essaie de le
faire en tant que maire de CASTELNAU.

 

Conclusion par Alain: Je
suis satisfait de ce débat convivial. Plutôt que de l’intituler: « Où en
est le FDG ? », on aurait dû l’appeler: « Où va le FDG ? »,
d’autant plus que les régionales arrivent et qu’il nous faut un grand
rassemblement ! Nous démontrons avec cette discussion ouverte que les partis et
mouvements du FDG sont à même de donner la parole à tous et de les entendre.
Enfin, je félicite les militants et, en particulier, ceux d’ENSEMBLE d’avoir
initié cette fête et ce débat, ici, à PUISSALICON.


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