Nîmes Luttes Solidarité : interview Kristine Charmasson

Kristine Charmasson qui conduit la liste soutenue par la LCR et les Alternatifs était interviewée par Midi Libre mercredi dernier.
La liste Nimes Luttes Solidarités a organisé une action symbolique devant la Société Générale en brûlant de faux billets (photo)


Pour lire l’interview dans Midi Libre, cliquer ici ou voir plus bas

Pour info : la liste est d’après les sondages créditée de 3% (Midi Libre) à 5% (Gazette). Il y a à gauche une liste conduite par le PS et une conduite par le PCF.

Une action de la liste

Mardi soir la liste Nimes Luttes Solidarités a organisé une action symbolique devant la Société Générale en brûlant de faux billets .

« les milliards s’envolent dans la spéculation boursière les salaires et les retraites stagnent » tel était le slogan affiché dans la rue devant la banque à l’heure de la sortie du travail.

La liste a tenu ainsi à dénoncer l’opacité des opérations bancaires et l’absence de transparence des mouvements de capitaux .Elle a clairement montré par cette action coup de poing qu’elle se situe dans le camp d’une autre répartition des richesses. »

MIDI LIBRE Édition du mercredi 6 février 2008

Nîmes – Kristine Charmasson : « Répondre à l’urgence sociale »

Kristine Charmasson, leader de la liste soutenue par la LCR et les Alternatifs.


Vous avez choisi, collectivement vos photos, le lieu de la photo centrale et même le portrait chinois !

Oui car si ça ne tenait qu’à nous, il n’y aurait pas de tête de liste. Nîmes luttes solidarités n’est pas une liste Ligue communiste révolutionnaire mais une liste de rassemblement, soutenue par la LCR, les Alternatifs et par des anonymes révoltés, syndicalistes, associatifs, non encartés… Moi-même je suis altermondialiste. C’est un choix d’avoir présenté en tête de liste quelqu’un qui n’est

pas LCR. D’ailleurs, plutôt que de parler de tête de liste, on parle de porte-parole et nous sommes quatre : Sébastien Parneix, militant LCR ; Jany Arnéguy, militante des Alternatifs ; Claudine Duplissy, secrétaire départementale de la LCR et moi-même.


Vous souhaitez vous démarquer clairement de la gauche institutionnelle mais envisagez-vous des accords pour le second tour ?

Nous affirmons notre différence par rapport à la gauche institutionnelle et notre rupture avec l’appareil du PS. L’axe prioritaire est de battre la droite. Au second tour, si on a un score correct, on demandera une fusion technique, pour que nos électeurs du premier tour soient représentés. Nous demanderons à avoir des places en proportion du score réalisé. Mais en aucun cas il ne s’agira d’un accord de gestion politique. Et en aucun cas, nous n’accepterons un poste d’adjoint car ce serait se mettre sous tutelle. En même temps, pas question de faire tapisserie ! Il est possible d’être actif et indépendant.

Vous souhaitez impliquer fortement la population dans la vie de la cité.

Les habitants doivent être les acteurs de la vie de la cité. On veut mettre en place une démocratie active, avec des mouvements ascendants et descendants des citoyens vers les élus. Et des conseils de quartier qui ne seraient pas nommés par le maire ! On pense aussi à des forums pour que les gens puissent se réunir pour parler de leurs problèmes, de leurs projets. Pourquoi ne pas imaginer aussi qu’ils aient leur propre budget à gérer ?

Cela nécessite une vraie éducation…

Bien sûr, il y a une éducation à faire. On veut que les citoyens, plutôt que d’être simplement critiques, aient une participation active et surtout puissent contrôler les élus par rapport à ce qu’ils annoncent et ce qu’ils font réellement.

Quelles sont vos priorités ?

Répondre à l’urgence sociale. Satisfaire les besoins sociaux du plus grand nombre. Dans ce but, la remunicipalisation de certains services est la priorité. L’eau notamment qui est un bien commun de l’humanité. Le minimum vital a été défini comme étant de 20 m 3 par an et par personne. Nous proposons la gratuité de ces 20 m 3 . Au-delà, ce serait payant. C’est jouable économiquement, cela s’est déjà fait dans certaines villes. Une commission citoyenne sur la gestion de l’eau vient de se créer à Nîmes il y a trois semaines. On va la rejoindre pour travailler sur ce sujet.

Vous proposez aussi la gratuité des transports, le rétablissement de la gratuité des bibliothèques… Tout cela a un coût. Envisagez-vous des augmentations d’impôt ?

On ne touchera pas aux impôts. En revanche, on peut envisager une répartition différente des budgets. Pour les bus par exemple, il est tout à fait possible de les rendre gratuits quand on sait que les tickets couvrent seulement 17 % des frais de fonctionnement. Cette somme peut être récupérée sur le stationnement des parkings en sous-sol et en surface. Et avec les amendes ! La perte des emplois des contrôleurs permettrait d’avoir plus de conducteurs et donc une plus grande amplitude horaire. Aujourd’hui, il n’y a plus de bus après 20 heures. Impossible pour les habitants des quartiers d’aller au cinéma ou au restaurant. Ce qui accentue l’enclavement de ces quartiers. Ce qu’on veut, c’est donner la priorité à un cadre de vie correct à tous plutôt qu’avoir la folie des grandeurs et des réalisations de prestige type AEF…

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