Gratuité des transports en commun à Montpellier. Une mesure irréaliste ?

Le projet de gratuité du bus et du Tram est fortement critiqué par les partis qui participent à la majorité municipale (verts ps, pc).
Nous pensons pourtant que cette question mérite d’être posée et débattue et qu’elle correspond à une urgence à la fois sociale et écologique. Face à ceux qui critiquent ce projet, nous sommes preneurs d’une discussion en toute transparence sur le coût et les avantages de cette mesure.

Le projet de gratuité des transports en commun est à la fois une mesure sociale (permettre à chaucun-e de se déplacer pour étudier, travailler, chercher un emploi..) et écologique (avec des mesures complémentaires, elle incite à la réduction de l’usage de l’automobile).

Cette proposition s’inscrit dans une démarche globale où les finances de la ville et de l’agglomération seraient rediscutées.

Le coût de la gratuité doit être comparé à d’autres dépenses de la muncipalité ou de l’agglomération : dépense de prestige, de communication, subvention aux entreprises privées, coût de la gestion par des société mixtes ou privées de certains services et non par des régies municipales.
Faut il par exemple subventionner Ryan Air ou les transports en commun ?

La fiscalité locale doit également être remise à plat.
Le désengagement de l’Etat dans le fincancement des collectivités locales alors qu’il fait des cadeaux fiscaux aux plus riches doit être remis en cause.

Il faut une discussion en toute transparence de la gestion de la TAM, les chiffres donnés par Helène Mandroux mériteraient d’être précisés et vérifiés.

Pourquoi la billeterie représenterait 40 ou 45 % des recettes (d’après ce qu’elle a dit à la radio) quand dans plusieurs villes, les pourcentages donnés sont bien inférieurs ?

Est ce la seule billeterie des usagers qui représente 45 %, où y inclue-t-elle le financement par certaines entreprises, qui évidemment ne disparaîtrait pas en cas de gratuité ?

Il serait bien de connaître le coût de la billeterie (coût du système de billet, de sa gestion, des contrôles…). 45% des recettes dit on ? Quel pourcentage des dépenses de la TAM ?
Les comptes de la TAM devraient être ouverts afin que l’on sache si vraiment c’est possible ou irréaliste.

Vu que Montpellier est une des grandes villes qui détient des records en terme de bas salaires, de chômage et de précarité, et que de plus c’est une grande ville universitaire (nombreux scolaires et étudiants), il nous semble que de nombreux habitants de Montpellier ne peuvent accéder aux transports en commun au tarif actuel.

Un tarif bas voire symbolique est déjà en place (chômeurs..) ce qui est une bonne chose, mais, comme le disent d’ailleurs aussi le PC et les Verts, il mériterait d’être étendu à d’autres catégories frappée aussi par les fins de mois difficiles.

Ces catégories étant nombreuses, quel serait le coût d’une gratuité partielle ou de tarifs réduits étendus par rapport à une gratuité totale (qui au moins aurait le mérite de faire disparaître le coût de la billeterie ?

Si nous étendons les tarifs réduits avec comme idée de le faire financer par les salariés ou retraités à revenus moyens qui prennent le tram (les vrais hauts revenus ne prennent guère le tram), le coût du billet deviendrait prohibitif pour ces catégories.

N’est ce pas plus juste de le faire financer dans le cadre du budget global de l’agglomération ?

Le projet de gratuité des transports en commun s’inscrit aussi à nos yeux dans un cadre global vu toutes les bonnes intentions soit disant affichées par le gouvernement pour réduire l’effet de serre et la circulation automobile. Les entreprises doivent être mises à contribution, l’état doit être interpellé sur les questions de transports ici notamment sur les transports en commun et la mise en place du ferroutage à la place du doublement de l’A9

Notre proposition de gratuité a le mérite au moins de faire avancer le débat et indique vers où nous voulons aller.

Le coût et les avantages de la gratuité doivent être débattus en toute transparence par la population dans le cadre de ce que nous appelons un budget participatif où toutes les dépenses et recettes de l’agglomération et de la municipalité seraient discutés. La gratuité peut également être programmé selon un échéancier dans le temps.
Au terme d’un processus permettant à chacun-e de se faire un point de vue global sur la question, nous proposons que la question soit tranchée par un réferendum local.

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Ensemble 34