180 milliards de Francs.
En réaction au premier choc pétrolier c’est ce que la France a payé pour que EDF puisse autofinancer son programme électronucléaire sans avoir à dépendre de financeurs extérieurs (avec le coût exorbitant du crédit qui va avec) .
Ainsi 58 réacteurs furent produits en série cumulant le double avantage de l’auto-financement et des économies d’échelle nous permettant d’avoir le mégawatt électrique le moins cher d’Europe.
A partir de ce prix très concurrentiel de l’energie qui ne devait rien au hasard mais à un financement national tiré du budget de l’Etat (donc financé par les impôts et taxes payés par les Français), les gouvernements qui suivront utiliseront ce prix bas de l’électricité comme une source de revenu au travers des taxes perçues. Cet avantage concurrentiel permis aussi aux agents d’EDF d’accéder à des services sociaux en avance sur leur temps durant de longues années tout en gardant le prix vendu d’un KW/H concurrentiel.
Aujourd’hui les centrales atomiques sont arrivées en bout de vie et leur mise aux normes va coûter très cher. Pour ce qui est de la déconstruction, EDF qui est financièrement dos au mur prévoit entre 350 et 400 millions d’euros par centrale sous prétexte d’économies d’échelle à venir, là ou d’autres pays prévoient 1 milliard d’euros.
On comprend donc qu’au petit jeu du libéralisme et de l’avantage compétitif joué par nos gouvernants avec les moyens de la nation c’est tout le pays qui trinque. Croyant rejouer le même scenario qu’en 1974 (sous Pierre Messmer alors Premier Ministre…) nos gouvernants ont commandé non pas un type de centrale éprouvé mais un prototype pour 3 milliards d’euros qui au final coûtera 19 milliards aussi, ne rêvons pas, vu le dépassement de budget conséquent les factures envoyées par notre électricien national ne réduiront pas…