En Sarkoland, on ne compte plus les interventions policères musclées contre les étudiant-e-s ou lycéen-ne-s en lutte. Encore jeudi 13 décembre, l’université Paul Valéry de Montpellier a été investie une nouvelle fois par les forces de l’ordre. Quelques photos ci-dessous mais qui ne témoignent pas de la violence qui a pu être utilisée ces derniers jours, notamment sur cette même université, ou sur d’autres lycées de la ville. La police a pris l’habitude de confisquer et vider télephones portables et appareils photos !
Plusieurs témoins racontent aussi ci-dessous et dans les commentaires. VOUS POUVEZ AJOUTER D’AUTRES TÉMOIGNAGES SUR LA REPRESSION POLICIÈRE À MONTPELLIER EN UTILISANT LES COMMENTAIRES
Un auteur (jc.) d’une partie de nos photos indique : « Je reviens de la fac de lettres où les CRS ce matin sont intervenus assez violemment (un étudiant a eu le nez cassé) . 4 cars de CRS stationnent près de la fac, les entrées de l’université sont filtrées et le vote contre le blocage est organisé par l’administration sous forte surveillance policière. J’ai fait quelques photos avec difficultés. Un policier m’a interpellé avec deux autres certainement des renseignements généraux : demande de carte d’identité, relevé du numéro de voiture… »
Une autre de nos photographes (sop.) « Alors qu’au départ j’ai pris quelques photos (et même filmé) sans que qui ce soit me dise quelque chose, je suis retournée une heure plus tard vers la fac et j’ai voulu remettre ça, mais deux mecs barraqués sont arrivés agressifs et m’ont demandé d’effacer sous la menace de porter plainte. Sauf que j’ai plusieurs mémoires et que je n’ai effacé que celles d’une première mémoire »
Sur le même sujet : interventions policières à Montpellier, les autres jours, cliquez ici, et là,
Voir aussi le témoignage et la réaction des parents d’élèves du lycée Joffre en cliquant ici.
Les photos du jeudi 13 décembre en bas de cette page.
Extraits du journal de France 3 Languedoc-Roussillon sur cet intervention :
Autre vidéo sur cette intervention :
Pour consulter un blog animés par des étudiants en lutte de Paul Valéry : cliquez ici
Inédit et scandaleux !
Par Joel.
Comme vous le savez tous, les étudiants et lycéens sont en grève.
Imaginez qu’à Montpellier III, l’Université Paul Valéry, M. Miossec, Président d’UFR a fait voter à bulletin secret « pour » ou « contre » le blocage, préconisant pour cela un procédé contre lequel le conseil d’administration s’est prononcé majoritairement (élèves et profs) : un vote sous contrôle policier. Il y a de l’idée, non ?
Ces mêmes élèves et profs ont demandé sa démission.
Dans Midi Libre de lundi, on pouvait même lire un article où sa démission était demandée par un syndicat enseignant.
Le pire de l’histoire reste à venir….
Ces élections se sont effectivement tenues aujourd’hui, jeudi 13/12/07 ; et probablement à cause de la date (pour les superstitieux) se sont révélées pour le moins surprenantes : sous le contrôle d’environ 200 CRS !
Je m’y suis rendue personnellement, pensant que mon fils, militant de Sud Etudiant, dramatisait.
Là, ce que j’ai pu voir dépassait tout ce que j’aurais pu imaginer !
Les élèves étaient contrôlés : carte d’étudiant à présenter. Là, encore, on peut comprendre. Ensuite, un gère file était installé avec des barrières en fer ( comme celles qu’on peut voir lors des fêtes… ), et à l’intérieur de la fac au bureau de vote, 2 policiers de la BAC veillaient au grain.
S’il ne s’était passé « que » ça……
Un contractuel du personnel de la fac qui filmait dans le calme s’est fait casser la caméra et a été victime de violences policières (coups de tonfa) ; de même qu’une paire d’étudiants. Quelques étudiants (4 ou 5) semble-t-il, ont eu un malaise. Il faut dire que c’était plutôt stressant comme ambiance. Et même si en tant que militant, on a déjà vu cela de près ou de loin, ça fait drôle !
Les profs s’étaient intercalés entre le cordon de CRS et ceux qui étaient restés en haut de la rue en attendant de pouvoir intervenir, faisant en sorte que les étudiants ne se fassent pas rentrer dedans. Ce n’est pas la même chose d’attaquer les profs !
Voilà en quelques mots comment s’est déroulé ce vote « démocratique ». Je n’en connais pas l’issue, car je siégeais à une réunion à la Direction qui a fini plus tard que ce que je pensais. Mais il me semblait important de raconter cet événement et de le dénoncer le plus possible.
Je pense sincèrement qu’entre la chasse aux « sans papiers », car la fin de l’année approche et qu’il y avait des objectifs à atteindre ; et la répression policière de plus en plus présente, le Collectif de Résistance contre la Sécurité Sécuritaire devra bientôt se réveiller. Il faudra vraiment que nous trouvions ensemble, tous les révoltés par ces actes, des solutions pour les dénoncer à défaut de pouvoir les empêcher.
EXTRAITS DU COMMUNIQUÉ DE SUD ETUDIANT 34 SUR LE SUJET
« Une honte ! », voilà ce que de nombreux-ses enseignant-es, étudiant-es et personnels ont affirmé ce matin, devant le dispositif de sécurité censé assurer le « déroulement démocratique » du référendum organisé par la présidence. Tandis qu’une rue entière avait été barrée par la police, près de 150 Gardes Mobiles (les mêmes qui étaient intervenus dans l’enceinte de l’Université de Nanterre pour casser les piquets de grève étudiants avec une extrême violence) étaient stationnés non loin du bureau de vote. La section d’intervention de la police nationale et la Brigade Anti Criminalité, ceux la-même qui ont envoyé sept étudiants et étudiantes à l’hôpital lundi ont de nouveau et sans raison chargé les grévistes.Avec une violence extrême (nez brisé, étudiante évacuée par les pompiers après avoir été tabassée, personnel administratif frappé et étranglé par les miliciens de la BAC, sa caméra brisée…) la police a installé un « cordon sanitaire » autour des files d’attente. Des scènes dantesques ont alors pu se dérouler avec le consentement de l’administration. Des membres des Renseignements Généraux se trouvaient devant le bureau de vote, à l’intérieur de l’enceinte du campus, à observer les votants. Un militant de SUD-Etudiant, voulant les prendre en photo pour condamner ces méthodes inadmissibles, s’est vu soumis à un contrôle d’identité et a été obligé d’effacer les clichés. D’autres étudiant-es qui patientaient dans la rue se sont vu-es pousser dans la file d’attente et obligé-es à aller voter, des policiers de la BAC observaient tranquillement les votant-es qui sortaient du bureau à quelques pas de la porte