“Moi, je mets une élégance intellectuelle à être fidèle aux miens, mais j’aurais très bien pu virer à droite “

De qui est cette citation, extraite du livre publié par une personnalité régionale ?


Vous l’avez bien sur reconnu, c’est tiré de « ll faut saborder le PS » par Georges Frêche.

Le problème c’est que citation n’a rien d’un scoop, il y a bien longtemps que Frêche a déjà viré à droite.
Son appartenance à la gauche ressemble à ce costume de mariage qu’on garde au fond de l’armoire en sachant qu’il ne servira plus. Il lance une succession d’affirmations ramassées à droite et à gauche. Surtout à droite.
Mais une somme d’opinions ne fait pas une pensée politique.
Il se dit partisan des OGM ” la lutte contre les OGM c’est un combat de riches “, ” favorable aux quotas “ pour l’immigration, quant aux régimes spéciaux “oui, je suis pour leur suppression”, ou encore l’université ” il faut augmenter les droits d’inscription “, etc.
Le reste est de la même eau, anecdotique, approximatif et négligent, jusqu’à l’erreur, comme ce passage (p.114) qui fait durer la Commune quatorze mois !

A la réalité d’une France riche mais gangrenée par les inégalités et la pauvreté, Frêche substitue une formule fausse : “nous sommes une société de riches”.
Il n’y a plus qu’à continuer ” la différence entre la droite et la gauche n’est plus la différence sociale qu’elle était il y a encore cinquante ans. “

Plus de place, donc, pour un parti de gauche : ” il faut saborder le PS “, s’allier et même fusionner avec le centre. ” En dehors d’une entente entre les socialistes et Bayrou, il n’y a pas de majorité capable de battre Sarkozy”
.
Raisonnement de gribouille : pour battre la droite, la gauche doit devenir de droite ! On touche à l’essentiel. Le programme du parti est secondaire, le principal c’est sa capacité à arriver au pouvoir.
Et Frêche explique ” Le mot socialiste doit disparaître de la dénomination parce que, aujourd’hui en France, le Parti socialiste n’est plus en mesure de rassembler une majorité assez forte pour revenir au pouvoir “.

Tout est dit. Le but ultime est le pouvoir, conception qui prépare à toutes les compromissions. Et le livre de Frêche s’y vautre avec délices.

P.S (sic) : Frêche, ancien maoïste, c’est-à-dire adepte du Grand Timonier, veut saborder le PS ! Ca ne manque pas d’ironie.

Il leur sert la soupe
” Je ne vois le changement de la région qu’avec les chefs d’entreprise… Ce sont les entreprises qui ont fait Montpellier et l’homme politique que je suis n’a fait que les accompagner “

Frèche avec l’argent de la région veut éponger le déficit des Frères Pourcel, les restaurateurs entrepreneurs.

Et le budget consacré aux entreprises privées a été multiplié par deux depuis 2003. Il atteindra 90 millions d’€ en 2008.

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