Palestine : initiative de BDS, samedi 13/10 place de la Comédie (Montpellier) 14h30

La campagne internationale BDS (boycott, désinvestissement, sanction) agit pour qu’un ensemble de pressions et santions économiques, culturelles, politiques  impose au gouvernement israélien le respect du droit international et des droits de l’homme, à l’image de ce qui avait été fait contre le gouvernement d’apartheid en Afrique du sud. (voir ici l’appel BDS).  Le collectif de Montpellier appelle à un rassemblement, avec stands,  place de la comédie (Mtp), samedi 13 octobre à 14h 30, pour le boycott de l’Euro Espoir 2013 à Tel Aviv. 



autocollanteuropetit.jpgLa campagne internationale BDS (boycott, désinvestissement, sanction) agit pour qu’un ensemble de pressions et santions économiques, culturelles, politiques  impose au gouvernement israélien le respect du droit international et des droits de l’homme, à l’image de ce qui avait été fait contre le gouvernement d’apartheid en Afrique du sud. (voir ici l’appel BDS).  Le collectif de Montpellier appelle à un rassemblement, avec stands,  place de la comédie (Mtp), samedi 13 octobre à 14h 30, pour le boycott de l’Euro Espoir 2013 à Tel Aviv. 

Samedi
13/10 place de la Comédie (Montpellier) 14h30




Dernière Action BDS : lors de la fête des jumelages à Montpellier

 

IMG_1077.JPGIMG_1064-1.JPGBDSF34 et l’Associations des Palestiniens Languedoc-Roussillon (APLR) s’invitent à la fête, arborent les drapeaux palestiniens, le tee shirtd BDSF et dansent sur la musique des Palestiniens. Il faut savoir que l’APLR a été jusqu’à présent écartée du jumelage et que la mairie a refusée jusqu’à ce jour de hisser le drapeau palestinien aux côtés de celui des autres pays jumelés.

 Appel des
sportifs palestiniens à l’UEFA :

Carton
rouge pour Israël, Etat d’apartheid

Palestine occupée –Le 22 juin 2011 M. Platini,

 

Nous, footballeurs palestiniens, athlètes, associations sportives
et officiels, sommes consternés par le fait qu’Israël a été récompensé pour son
oppression de notre peuple, en toute impunité, par le privilège d’accueillir le
championnat d’Europe des moins de 21 ans en 2013. Cette décision est un
changement radical comparé à votre position courageuse de l’an passé lorsque
vous aviez affirmé : « Nous les avons acceptés (les Israéliens) en Europe et
leur avons garanti les conditions d’adhésion, ils doivent respecter la lettre
des lois et réglementations sportives internationales, faute de quoi leur présence
en Europe n’aura pas lieu d’être. Israël n’a qu’un seul choix : laisser le
sport palestinien se développer ou assumer les conséquences de son attitude »,
vous opposant ainsi aux attaques israéliennes contre le sport palestinien et
aux violations continuelles des principes universels des droits humains. Nous
vous écrivons aujourd’hui pour vous rappeler les faits qui ont très
vraisemblablement inspiré votre courageuse position et vous demander de prendre
des mesures pour revenir sur la décision d’organiser l’Euro M21 en Israël en
2013.

Si ce tournoi a lieu comme prévu, les supporters de toute l’Europe
et d’ailleurs auront l’impression qu’Israël est un pays comme les autres, alors
qu’Israël pratique un mélange, unique au monde, d’occupation, de colonisation
et d’apartheid dirigé contre la population indigène, c’est-à-dire les
Palestiniens. Les matchs vont surement avoir lieu au stade de Ramat Gan qui a été
construit sur les terres des villages palestiniens de Jarisha et d’al-Jammasin
al-Sharqi, terres saisies en application de la « loi des propriétaires absents »
de 1950. Le football ne devrait pas empêcher les réfugiés de ces villages de
retourner sur leurs terres, comme c’est leur droit, reconnu par l’ONU.

Les violations du droit international par l’état d’Israël sont
nombreuses et se poursuivent sans relâche, affectant gravement le football
palestinien et d’une manière plus globale la vie des Palestiniens. L’infâme
système de permis mis en place par Israël pour entraver la liberté de
circulation des Palestiniens ressemble à celui des « pass laws » de l’Afrique
du Sud de l’Apartheid et empêche les footballeurs de voyager pour honorer des
tournois internationaux voire pour participer à des rencontres locales. Cette
pratique est une violation de l’article 33 de la convention de Genève qui
interdit toute punition collective [1].

Lors de l’opération Plomb Durci (hiver 2008/2009), l’usage de
forces militaires écrasantes a causé le nivellement de larges portions de Gaza,
notamment du stade national de Rafah [2]. Les footballeurs Ayman Alkurd, Shadi
Sbakhe et Wajeh Moshate ont été tués, comme 1.400 autres Gazaouis [3].

Le mur de l’Apartheid, mur de béton de huit mètres de haut, jugé
illégal par la Cour internationale de Justice en 2004, est situé à moins de 100
mètres du stade Fayçal Al Husseini d’Ar-Ram, actuellement stade national de
Palestine [4]. De plus, les arrestations arbitraires de milliers de
Palestiniens, y compris celle de Mahmoud Kamel membre de l’équipe As-Sarsak, détenu
sans procès ni même explication publique de son arrestation, est monnaie
courante dans les territoires occupés par Israël [5].

Le système d’occupation, de colonisation et d’apartheid mené par
Israël affecte gravement le football en Palestine mais aussi la vie de tous les
Palestiniens.

En signe fort d’opposition au système d’Apartheid en Afrique du
Sud, Ruud Gullit a dédié son Ballon d’Or Européen à Nelson Mandela en 1987.
Nous vous appelons à prendre une attitude contre l’apartheid, en veillant à ce
qu’Israël ne soit pas autorisé à accueillir le tournoi de 2013, plutôt qu’en
permettant à l’organisation que vous présidez de récompenser Israël pour sa répression
violente des droits des Palestiniens.

Dans l’attente de votre réponse, Signé par 42 clubs, 18 dirigeants
de clubs et joueurs et 19 autres sportifs.

 . 





Campagne BDS France CICP, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris Tél : 06 27 42 59 20
www.bdsfrance.org / campagnebdsfrance@yahoo.fr


A Madame Fourneyron Ministre des Sports, de la Jeunesse,
de l’Éducation populaire et de la Vie associative

L’Euro 2012 s’est terminé depuis presque deux mois mais nous
tenions à saluer la décision unanimement prise et respectée par tous les
membres de nouveau gouvernement, concernant le boycott politique des matchs s’étant
déroulés en Ukraine.

Selon leurs propres termes, « au regard du respect de leurs
valeurs », les dirigeants politiques français et européens envoyaient un signal
fort pour refuser la politique du régime ukrainien à l’égard des prisonniers d’opinion
dont l’ex-première ministre Ioulia Timochenko : Celle-ci, condamnée à sept ans
de prison pour abus de pouvoir, puis accusée de détournement de fonds et d’évasion
fiscale, persécutée, violentée et dont le seul moyen de protester a été une grève
de la faim d’une vingtaine de jours.

Toutefois nous souhaitons vous transmettre notre préoccupation
quant à votre silence et celui de vos confrères européens par rapport à une
autre situation relativement comparable, si ce n’est pire :

En 2013 est prévu le déroulement de la même compétition européenne,
réservée celle-ci aux espoirs du ballon rond – les joueurs de moins de 21 ans –
en Israël, dont les prisons ont récemment été ébranlées par un mouvement massif
de désobéissance non-violente lancé en avril dernier: des milliers de
prisonniers palestiniens se sont mis en grève de la faim durant près d’un mois
afin d’obtenir leurs droits humains les plus élémentaires, longtemps déniés par
les autorités israéliennes : visites des proches, accès à l’information, à l’éducation,
amélioration des soins médicaux.

La cessation des pratiques cruelles – telles que l’isolement carcéral
(enfermement, depuis une dizaine d’année pour certains prisonniers, dans une
cellule de 6m
2 sans aucune interaction humaine) et la détention
administrative (mesure qui permet à Israël sous prétexte de sécurité d’arrêter
tout palestinien sans inculpation officielle, ni présentation devant un
quelconque organe judiciaire, ni raison fournie aux proches) dont les
conditions d’application violent de façon flagrante le droit international –
faisaient également partie des revendications principales.

Un accord historique a été trouvé le 14 mai entre les autorités pénitentiaires
israéliennes et les représentants des prisonniers, mais quinze jours après,
celui-ci était déjà maintes fois violé par Israël qui, dans les faits, a
renouvelé la détention administrative de plus de 25 prisonniers, n’a pas cessé
la pratique d’isolement carcéral et a multiplié les violences et les
humiliations à l’égard des prisonniers. A l’heure où nous vous écrivons, le
mouvement ne s’est pas arrêté et quatre détenus sont en grève de la faim :
Samer Al-Barq, Hassan Safadi, Ayman Sharawna, Samer al- Issawi.

Contrairement à ce qui se passe en Ukraine, l’aspect sportif et même
footballistique était foncièrement présent dans ce mouvement généralisé de grève
de la faim dans la mesure où parmi ces prisonniers se trouvait une vedette du
football palestinien, membre de la sélection nationale, Mahmoud Sarsak. Vivant
dans le camp de réfugiés de Rafah au sud de la Bande de Gaza, alors qu’il s’apprêtait
à rejoindre l’Equipe de Palestine de football en Cisjordanie, via le checkpoint
d’Erez, Mahmoud a été arrêté par les soldats de l’occupation en juillet 2009.
Malgré l’autorisation officielle qui lui était fournie par l’Autorité Palestinienne,
les soldats ont estimé qu’il représentait une menace pour Israël, l’ont enfermé
en prison pendant plus de trois ans sans accusation, ni procès, en vertu de la
loi dite des « combattants illégitimes ».Il est désormais libre depuis le 10
juillet, à l’issu d’une grève de la faim héroïque de plus de 90 jours. De
nombreuses personnalités dont Eric Cantona, Lilian Thuram, Nicolas Anelka et
certains joueurs de l’actuelle Equipe de France ont publiquement appelé à sa
libération.

Par ailleurs, alors que les Jeux Olympiques viennent de se
terminer célébrant les valeurs universelles de solidarité et de fraternité,
deux autres footballeurs palestiniens – Omar Abu Rouis et Mohammed Nemer – sont
détenus en détention administrative (donc sans charge) depuis février. Faut-il
attendre qu’ils se mettent en grève de la faim pour réclamer leur liberté ?

De nombreux rapports démontrent que la politique d’occupation israélienne
emprisonne la population palestinienne sous bien d’autres formes illégales,
ayant un impact majeur sur le sport palestinien: les checkpoints et contrôles réguliers
qui rendent très difficiles les rencontres sportives entre équipes des villes
du nord et sud de la Cisjordanie (pourtant de taille comparable à celle d’un département
français) tandis que le blocus imposé à la bande de Gaza interdit tout développement
des infrastructures et comme c’est encore le cas pour Mahmoud Sarsak, toute
sortie des talentueux sportifs Gazaouis pour aller représenter leur nation à l’étranger.

Ainsi toute personne de bonne conscience, soucieuse du respect des
droits humains, favorable à un boycott politique de l’Euro 2012 afin de délégitimer
le régime ukrainien pour son acharnement sur Mme Timochenko et les prisonniers
politiques, devrait de facto exiger un boycott sportif de l’Euro 2013 des
Espoirs contre Israël.

Ce pays ne respecte en rien les valeurs du sport. Il viole impunément
les résolutions de l’ONU et le droit international depuis plus de soixante ans.
Vous avez montré votre souci de ne pas vous contenter de simples condamnations
des violations des droits humains, et de tenir au respect et à l’application du
droit international. Votre question posée auprès de l’ancienne Ministre des
Affaires Etrangères Michèle Alliot-Marie en février 2011 en témoigne. Vous souhaitiez
connaitre les suites à donner au rapport Goldstone et à la position de la
France quant à la soumission officielle de ce rapport au Conseil de sécurité de
l’ONU en vue d’une éventuelle saisine de la Cour pénale internationale. Le déroulement
normal de la compétition en Israël serait un manque de respect à la mémoire des
1400 morts dont 400 enfants, tués durant l’attaque israélienne contre Gaza de l’hiver
2008/2009.

Pour ces raisons, nous vous demandons, Madame le Ministre, de
prendre clairement position au sujet de ce boycott sportif de l’Euro 2013, « au
regard du respect des valeurs européennes ».

La plupart des Palestiniens considèrent la politique
discriminatoire du gouvernement israélien comme un apartheid, de façon
comparable, dans le fond, au régime sud-africain des années 1948 -1994. Il s’agit
aussi du point de vue de plusieurs intellectuels et défenseurs des droits
humains israéliens et aussi sud-africains. Un tribunal populaire des
consciences, le Tribunal Russell sur la Palestine, composé et soutenu par d’éminentes
personnalités, l’a également démontré. Ceci rend donc inévitable la question du
boycott de l’événement.

En effet, dans les années 1980, l’ensemble de la communauté
internationale a fini par rejeter la politique d’apartheid et le boycott
sportif faisait consensus. Il suffit de relire l’allocution du Directeur Général
de l’UNESCO à la Conférence internationale sur le boycottage de l’Afrique du
Sud dans les sports pour s’en convaincre. Dans ce discours il rappelait la Résolution
adoptée par le comité intergouvernemental pour l’Education Physique et le
Sport.

Celle-ci invitait «les Etats et toutes les organisations
intergouvernementales et non gouvernementales à entreprendre tous les efforts
pour veiller au respect du principe olympique de non-discrimination, des
principes condamnant l’apartheid formulés par l’ONU, et à ces fins, à prendre
toutes les mesures de nature à décourager la participation de leurs
ressortissants aux épreuves sportives organisées dans les pays pratiquant une
politique d’apartheid, et aux rencontres sportives avec des personnes ou des équipes
représentant ces pays ».

Et concluait : « Il s’agit ainsi de boycotter, non le sport mais
le racisme. Précisément pour rendre au sport toute la noblesse de sa vocation.
C’est pour œuvrer dans un tel sens que se tient votre Conférence. Et c’est
pourquoi, au nom de nos espoirs communs, je vous souhaite le plus franc des
succès. »

Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Madame le
Ministre, l’expression de nos salutations les plus distinguées.

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